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dimanche, avril 9 2017

Les Nations Unies en voie de reconnaître le « Double génocide » au Rwanda ?

Génocide, Génocide rwandais, Génocide contre les Tutsi, Génocide contre les Hutu, Génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda au cours duquel Hutu et autres ont été tués, Double génocide… Même si tout ce qui s’est passé ne fait aucun doute et chaque crime se trouve archivé, nous sommes loin d’aboutir à un consensus sur le nom que doit porter une tragédie qui a frappé le Rwanda et qui n’en finit pas de frapper au regard de l’intolérance politique encore croissante dans ce pays.



Autant de dénominations indiquent en fait la complexité de la problématique dont la toile de fond reflète les manigances politiques de portée tant nationale qu’internationale. Le plus récent prénom qui fait jaser s’est greffé dans la Résolution 2136 du 30 janvier 2014 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies concernant la paix en République démocratique du Congo et dans la sous-région dans un paragraphe livré comme suit : Libre traduction

«Prenant, avec une profonde préoccupation, note des informations faisant état de collaboration entre les FARDC et les FDLR au niveau local, rappelant que les FDLR constituent un groupe sous sanctions des Nations Unies et dont les dirigeants et membres comprennent les auteurs du génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda, au cours duquel les Hutus et les autres qui étaient opposés au génocide ont également été tués, et qu’ils ont continué à promouvoir et commettre des meurtres sur base ethnique et autre au Rwanda et en RDC, et soulignant l'importance de régler définitivement le problème de cette menace »… Référence(http://www.un.org/en/ga...



Implications :



À la lecture de ce paragraphe, les milieux proches du Front patriotique rwandais (FPR) crient victoire. De son côté l’opposition indignée crie au scandale. Jusque là, le nom que les Nations Unies avait adopté était « Génocide de 1994 au Rwanda » et la Résolution 58/234 de son Assemblée générale du 23 décembre 2003 instituait le 7 avril comme « Journée internationale de réflexion sur le génocide de 1994 au Rwanda ». Dans un pays où le gouvernement s’est investi pendant deux décennies dans une politique de réconciliation nationale axée sur l’occultation des ethnies allant jusqu’à la criminalisation de tout langage faisant allusion aux différences ethniques, les Nations Unies ne pouvaient trouver meilleure dénomination que « Génocide de 1994 au Rwanda ». Car, depuis 1994, le chiffre symbole de 1 million de victimes assassinées (selon le Programme de communication sur le Génocide au Rwanda et les Nations Unies - http://www.un.org/fr/preventgenocide/rwanda/) semblait apaiser les naïfs prêts à tourner cette page sombre de notre histoire.



Maintenant, le débat ne fait que commencer. La formulation du Conseil de sécurité des Nations Unies qui mentionne « les Tutsi et les Hutu » comme victimes, évidemment à des degrés différents, du génocide de 1994, sans mentionner les Twa, la troisième composante ethnique du Rwanda, soulève beaucoup de questionnements et appelle à la révision de toutes les copies. La nouvelle dénomination arrive à point nommé, alors que le gouvernement rwandais vient de déclarer solennellement que « le génocide au Rwanda a été commis par les Hutu contre les Tutsi, au nom des Hutu », enclenchant par là-même une campagne largement décriée de pénitence des Hutu envers les Tutsi. À l’ère où les statistiques doivent absolument être prises en compte pour étayer les faits, les Nations Unies et leur Conseil de sécurité seront humblement appelés à répartir objectivement le million de morts entre « les Tutsi, les Hutu et les autres qui étaient opposés au génocide. »



Et si un tribunal décidait ?



En août 2010, les Nations Unies rendaient public le rapport d’une enquête réalisée par leurs experts sur les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la République démocratique du Congo. Il en ressort que parmi les groupes ciblés par les crimes figurent les Rwandais d’ethnie hutu qui étaient réfugiés au Congo et que les auteurs de ces crimes étaient Rwandais aussi. On y lit ceci : « Au moment des incidents couverts par le présent rapport, la population hutu au Zaïre, y compris les réfugiés venus du Rwanda, constituait un groupe ethnique au sens de la Convention susmentionnée. Plusieurs incidents répertoriés semblent indiquer la possibilité que les multiples attaques visaient les membres du groupe ethnique hutu comme tel, et non pas seulement les criminels responsables du génocide commis en 1994 à l’égard des Tutsi au Rwanda et qu’aucun effort n’avait prétendument été fait par l’AFDL/APR pour distinguer entre les Hutu membres des ex-FAR et les Hutu civils, réfugiés ou pas. »



Le rapport des experts onusiens dresse l’inventaire des crimes graves commis sur le territoire de la RDC entre mars 1993 et juin 2003 et conclut que la grande majorité des 617 incidents recensés, s’ils faisaient l’objet d’une enquête et d’un processus judiciaire, constitue des crimes internationaux, qu’il s’agisse de crimes de guerre commis pendant les conflits armés, internes ou internationaux, ou de crimes contre l'humanité. Pour le cas des réfugiés hutu, les enquêteurs passent la balle à l’ONU et au gouvernement de la RDC en ces termes : « La question de savoir si les nombreux actes de violence graves commis à l’encontre des Hutu en 1996 et 1997 constituent des crimes de génocide ne pourra être tranchée que par un tribunal compétent. »



Le « double génocide »



Il est évident que les Rwandais qui s’identifient dans les dénominations et rapports des Nations Unies s’enflamment dans leurs amours-propres, chacun essayant de faire ressortir au maximum le statut victimaire qui semble désormais comporter des bénéfices, tout en minimisant ou en ignorant complètement la souffrance de l’autre. Advenant qu’un tribunal soit mis en place et qu’après jugement les militaires d’APR soient reconnus coupables de génocide contre les Hutu, la thèse du double génocide va se confirmer et, par conséquent, le tableau du génocide être redessiné.



La balle est effectivement dans le camp des Nations Unies qui se réservent le droit de considérer ou ne pas tenir compte de ses rapports, mais tout fin observateur constate déjà les signes géopolitiques de la redistribution des cartes. La géostratégie veut que le Rwanda cède la place à la Tanzanie et à l’Afrique du Sud sur le sol congolais.



En tournée dans la région des Grands Lacs, l’ambassadeur des États-Unis chargé de la politique américaine contre les crimes de guerre et crimes contre l’humanité a plaidé le vendredi 7 février 2014 pour la mise en place d’un tribunal mixte et spécialisé pour la RDC en vue de juger les auteurs des crimes graves commis particulièrement dans l’Est de la RDC. Monsieur Stephen Rapp fut Procureur pour le Tribunal spécial pour la Sierra Léone qui a jugé les criminels sierra-léonais et même étrangers, y compris l’ancien président de Libéria Charles Taylor qui purge présentement sa peine de perpétuité.



Fuite en avant du gouvernement FPR



Le retour des termes Hutu, Tutsi et Twa dans le jargon gouvernemental, spécialement à travers le programme « Ndi Umunyarwanda », la culpabilisation collective et la pénitence aussi forcée que maladroite des hauts responsables hutu, est un signe de déstabilisation au sein de la classe dominante tutsi. Longtemps considérés comme seules victimes du génocide au Rwanda, les Tutsi ont aujourd’hui la difficulté de partager le statut de bourreaux avec les Hutu alors que des rapports reconnaissant ces derniers comme des victimes potentielles des Tutsi commencent à sortir des tiroirs.



L’éventuelle mise en place d’un tribunal international pour la RDC auquel fait allusion le Rapport du Projet Mapping représente une véritable épée de Damoclès qui pend sur la tête du FPR. Faute de volonté d’assumer et de réparer les pots cassés, le gouvernement FPR a compliqué la situation en tripatouillant à plusieurs reprises la Constitution et en y insérant des formulations qui l’arrangent au niveau national. Concernant la dénomination du génocide, la Constitution rwandaise votée par Référendum populaire en juin 2003 dit ceci en préambule : « Nous, le Peuple Rwandais, au lendemain du génocide, planifié et supervisé par des dirigeants indignes et autres auteurs, et qui a décimé plus d'un million de filles et fils du Rwanda… » Aucune mention d’ethnie n’est remarquée dans l’ensemble de la Constitution votée par le peuple.



Deux ans plus tard (2005), le deuxième amendement introduit le terme Tutsi dans plusieurs articles et dans le préambule même de la Constitution :« Au lendemain du génocide perpétré contre les Tutsi, planifié et supervisé par des dirigeants indignes et autres auteurs, et qui a décimé plus d’un million de filles et fils du Rwanda… » La constitution ne mentionne pas qui a perpétré ce génocide contre les Tutsi.



Tout compte fait, le retour des termes ethniques dans le langage populaire courant et le rythme actuel de l’introduction des programmes qui brisent le tabou ethnique sont destinés à préparer l’opinion à un certain changement. Tout semble indiquer que, pour boucler la boucle, le préambule de la prochaine version de notre constitution, sous préparation, comportera « génocide perpétré contre les Tutsi par les Hutu. »



Une question que l’on est seulement en droit de se poser reste « À quand la fin des gouvernances aveugles chez nous ?»



Ismaïl Mbonigaba

samedi, février 14 2015

LA LETTRE DU NORD: COMMENT EMILE GAFIRITA A ÉTÉ ENLEVÉ PAR LES AGENTS SECRETS DE PAUL KAGAME.

A présent, tous les Rwandais savent que le dossier de l’assassinat de Juvénal Habyalimana est considéré comme un dossier toxique. C’est un dossier toxique dans la mesure où le criminel Paul Kagame fairait le tout possible pour assassiner quiconque qui sort pour l’impliquer dans l’assassinat de Juvénal Habyalimana. La plupart des agents du Front patriotique rwandais (APR) qui ont participé à l’opération d’abattre l’avion transportant Juvénal Habyalimana sont maintenant morts par des assassinats systématiques bien planifiés. Emile Gafirita, maintenant en détention à Gako

Emile Gafirita, maintenant en détention à Gako

Toutes les personnes qui ont été pointés du doigt par diverses sources dans l’attentat contre l’avion de Juvénal Habyalimana provenaient de la section d’élite de Kagame; ces individus qui comprenait Eric Hakizimana, Stevens Twagira, Peter Sempa, Andrews Nyavumba, et Alphonse Kayumba, étaient tous membres de la «Section Missiles» une équipe d’escadron de la mort sous le commandement du lieutenant Franck Nziza (maintenant colonel). Dans cette section qui a été utilisée pour abattre l’avion de Habyalimana, ce n’est que le colonel Franck Nziza et le Major Eric Hakizimana qui sont encore en vie, le reste des membres du groupe ont été éliminés.

Tout le long du chemin, Paul Kagame a assassiné tous ces officiers qui ont des informations suffisantes et efficaces dans l’attentat contre l’avion du Président Habyalimana; à commencer par l’assassinat du colonel Lizinde Théoneste, capitaine Herbert Kamugisha, qui était le chef du groupe de renseignement d’APR au CND, Col Steven Ndugute, Col Patrick Karegeya, le colonel Charles Ngoga, Abdul Joshua Ruzibiza, etc. Quiconque essayant de s’écarter de la ligne du récit de Kagame, qui est plein de mensonges fabriqués; le criminel se rassure que vous n’existerez plus dans ce monde et c’est le même sort qui a été réservé au témoin récent. LT Abdul Ruzibiza

LT Abdul Ruzibiza

Historique

Je voudrais admettre aux lecteurs d’Ikaze Iwacu que je ne suis pas un utilisateur désireux de Facebook et lorsque je l’utilise, c’est seulement pour communiquer avec des amis, les membres de famille, anciens camarades scolaires / universitaires. Après avoir reçu des informations fiables à partir d’un agent secret de DMI, chargé de traquer les gens sur l’Internet, confirmant à Ikaze Iwacu qu’Emile Gafirita utilisait le surnom de Ruvunamacumu Ashire sur Facebook, et que cette page facebook a été le premier élément qui a attiré l’attention des agents secrets de DMI et surtout Paul Kagame sur la personne d’Emile Gafirita.

Mais en essayant d’analyser le problème d’ Emile Gafirita, la recherche m’a emmené à un territoire inconnu, un endroit qui m’a laissé choqué, mais en même temps impressionné, comment les Rwandais se battent contre les idéologues de Paul Kagame sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook.

La recherche m’a aidé à comprendre pourquoi Paul Kagame à travers l’expert de la mort, le criminel Jack Nziza, a créé une équipe des médias sociaux qui est maintenant basée à Kagugu-Kigali. L’analyse la plus fascinante, c’est la façon dont l’équipe cyber de Paul Kagame manque des traits intellectuels, la logique et l’analyse. En d’autres termes, ils sont un groupe de mercenaires payés à ne rien dire ou défendre; mais je peux impartiallement admettre qu’ils possèdent une excellente dialecte dans le domaine des insultes, abus et ils chantent tous les mêmes paroles comme des perroquets.

Comment Ruvunamacumu Ashire a été traqué en Ouganda en 2013

Selon notre agent fiable de la DMI, le blogueur au nom de Ruvunamacumu Ashire était une casse-tête pour le criminel Paul Kagame. Les Rwandais devraient savoir que le criminel Paul Kagame est un accro des médias sociaux; il a créé des comptes Facebook avec des noms pseudo pour voir, lire et réagir aux commentaires que les membres de l’opposition écrivent et postent sur lui.

rw_pkagame038-300x225Paul Kagame a mis une énorme pression sur ses agents pour trouver la vraie personne derrière Ruvunamacumu Ashire, car il a été perturbé avec le flux de messages d’Ashire, en particulier détaillant les meurtres et la lâcheté de Paul Kagame, en particulier pendant la guerre de l’APR / FPR. Selon cet agent fiable de DMI, ils ont découvert que les adresses Internet IP qui ont été utilisées par le compte facebook de Ruvunamacumu Ashire, étaient toutes localisées en Ouganda. C’est à ce moment là que l’équipe cyber de DMI a informé et transféré le dossier de Ruvunamacumu Ashire au chef de DMI, l’expert de la mort Jack Nziza.

Les assassins de Paul Kagame dirigés par le lieutenant-colonel James Burabyo tentent de kidnapper Emile Gafirita de l’Ouganda en 2013

Après avoir identifié que le propriétaire du compte facebook Ruvunamacumu Ashire vit en Ouganda, l’expert de la mort Jack Nziza a passé le dossier de suivre le blogueur Ruvunamacumu Ashire à son assassin de confiance le lieutenant-colonel James Burabyo. Les Rwandais devraient savoir que le lieutenant-colonel James Burabyo est un attaché militaire du Rwanda en Ouganda. Le lieutenant-colonel Burabyo, qui est moitié rwandais, car son père est Ougandais, il est l’un des meilleurs assassins au sein de l’organisation terroriste du FPR.

Après avoir reçu le dossier de l’expert de la mort Jack Nziza, le lieutenant-colonel Burabyo a approché les agents de CMI ougandaise qui sont payés par le gouvernement de Kigali pour l’aide. Ces agents de CMI ont contacté leurs collègues qui travaillent dans les entreprises fournisseurs d’accès sur l’ Internet comme Tigo Ouganda et MTN Uganda, pour essayer de récupérer des informations sur les adresses IP qui ont déjà été utilisées par Ruvunamacumu Ashire. Les lecteurs d’Ikaze Iwacu doivent savoir que CMI signifie la direction du renseignement militaire qui est équivalente à la mortelle DMI du Rwanda. Ces agents de CMI payées par le Rwanda sont venus avec un nom d’une adresse e-mail qui a constamment apparu dans toutes ces différentes IP adresses.

C’est cette adresse e-mail qui a directement conduit le lieutenant-colonel James Burabyo à Emile Gafirita; et c’est depuis lors que les agents secrets de DMI ont commencé à le traquer. Pendant son séjour en Ouganda, Emile Gafirita a toujours été impliqué dans les petits commerces et il ne faisait rien d’autre en déhors de ces activités commerciales. Il n’a jamais à tout moment commenté, débattu ni discuté de la politique rwandaise. Le fait d’être considéré comme suspect, a fait que les assassins de Paul Kagame ont tenté de le kidnapper.

Un agent très fiable de DMI qui est au courant de ce dossier a dit à Ikaze Iwacu que le 31 -08 à 2013, Emile Gafirita étant dans un bar appelé Najjanankumbi, un groupe composé de John Ngarambe et le caporal René Rutagungira ont tenté de l’enlever. A cette époque, Emile ne savait pas qu’il était sous la surveillance de DMI du Rwanda. Emile Gafirita qui était en compagnie d’amis ougandais a repoussé les assassins de Paul Kagame au point que René Rutagungira ait subi une blessure à l’œil, après ces assassins ont fui les lieux. Ici, il faut rappeler aux Rwandais que René Rutagungira est un agent secret de DMI qui opère en Ouganda et il a également été impliqué dans l’assassinat de Charles Ingabire, l’ancien rédacteur en chef du blog Inyenyeri News.

Emile Gafirita déménage à Nairobi, au Kenya

Après l’incident du bar Najjanakumbi, les amis d’Emile Gafirita l’ont conseillé de déménager dans un autre pays et faire le profil bas. Dès lors il a décidé de déménager à Nairobi au Kenya. Notre informateur fiable au sein de DMI a dit à Ikaze Iwacu qu’après l’incident de Najjanakumbi, le blogueur Ruvunamacumu Ashire avait également arrêté de poster sur son compte facebook, et cela a aidé à l’expert de la mort Jack Nziza et son patron criminel Paul Kagame de confirmer catégoriquement que Ruvunamacumu Ashire était bel et bien Emile Gafirita. Pour ces criminels, ce n’était pas une simple coïncidence, mais une affirmation que Emile Gafirita était lié à Ruvunamacumu Ashire.

Selon cet agent de DMI, c’était après la mort du colonel Patrick Karegeya, que Ruvunamacumu Ashire ait relancé ces postings pour alimenter son compte facebook. Mais, cette fois avec la vengeance et de l’information plus révélatrice qui attaquait et touchait directement l’organisation terroriste du FPR et son chef criminel Paul Kagame. A cette époque, le compte facebook de Ruvunamacumu Ashire opérait à partir de trois différentes adresses IP se trouvant dans trois pays différents, notamment USA, la Belgique et le Kenya.

Au début de cette année, les agents de DMI de Paul Kagame étaient occupés et impliqués dans d’autres problèmes immédiats au Burundi, RD Congo, Tanzanie, Afrique du Sud, l’Europe, l’Amérique et les Rwandais de l’intérieur du pays ont également commencé à exprimer leurs opinions. Par conséquent, le dossier de Ruvunamacumu Ashire a été un peu abandonné par la DMI car il n’était pas une préoccupation immédiate pour le système; mais entretemps son dossier a été transféré à Peter Matsiko à Nairobi; pour bien le localiser.

Qui a divulgué le nom Emile Gafirita, au régime meurtrier du Rwanda?

Au début d’Août 2014, Marc Trévidic et Nathalie Poux sont sortis pour annoncer en public qu’ils seraient sur le point de ré-ouvrir l’enquête sur l’attentat contre l’avion de Habyalimana, car il y aurait de nouvelles informations importantes provenant d’un individu très fiable. Mais Marc Trévidic et Nathalie Poux n’ont pas divulgué le nom cette personne. Lorsque Paul Kagame a entendu qu’il y a un nouveau témoin et que le témoin n’était pas de son côté; il a trop paniqué et il a chargé son adjoint criminel, Jack Nziza, d’enquêter à tout prix et de trouver la véritable identité de ce nouveau témoin. Olivier Kayumba

Olivier Kayumba

C’était alors que Jack Nziza chargea Olivier Kayumba, 1er secrétaire de l’ambassade du Rwanda en France et chef externe de DMI en France, d’essayer de trouver la véritable identité de cet individu. Notre informateur fiable, continue de dire à Ikaze Iwacu qu’il a fallu à Olivier Kayumba moins d’une semaine pour identifier cet individu, et cet agent de DMI affirme qu ‘«il n’existe aucun moyen qui permettrait à Olivier Kayumba d’obtenir de telles informations sensibles sans l’aide de quelqu’un au sein du bureau des juges Marc Trévidic et Nathalie Poux. Ce renseignement de haute qualité doit avoir été fourni par quelqu’un dans leur bureau qui est proche du régime de Kagame et son réseau d’espionnage « .

Olivier Kayumba a informé son patron Jack Nziza l’identité réelle du nouveau témoin et ce témoin était Emile Gafirita. Le criminel Paul Kagame a été informé sur le développement du dossier, et il a vite ordonné à Jack Nziza de kidnapper Emile Gafirita pour un interrogatoire renforcé, pour connaître ce qu’il a déjà dit à la justice française, qui peut l’avoir encouragé à sortir après toutes ces années et si il avait des contacts avec Abdul Joshua Ruzibiza avant sa mort.

Une équipe spéciale dirigée par le colonel Franco Rutagengwa se dirige vers Nairobi

A cette époque, l’expert de la mort Jack Nziza a informé le capitaine Peter Matsiko qui est le premier secrétaire à l’ambassade du Rwanda au Kenya et un agent de DMI très expérimenté. Il a été informé de la situation imminente et le capitaine a assuré à Jack Nziza qu’il connaissait l’adresse réelle d’Emile Gafirita, l’adresse où il était parvenu à trouver dans les enquêtes précédentes sur lui par rapport à son activité sur Facebook. Le Capitaine Peter Matsiko a été chargé de mettre toute la logistique pour son enlèvement. Peter Matsiko

Peter Matsiko

Les lecteurs d’Ikaze Iwacu doivent savoir que le capitaine Peter Matsiko est un agent notoire de DMI très expérimenté. Notre informateur a également dit à Ikaze Iwacu: « Comme son patron Jack Nziza, Peter Matsiko est également 100 % Umufumbira de Kisoro en Ouganda. » Un convoi de trois voitures dirigé par le Col Franco Rutagengwa a quitté Kigali le 12-11-2014, direction le Kenya, ils ont fait une escale à Kampala pour embarquer le lieutenant-colonel James Burabyo et le caporal René Rutagungira. Cet escadron des assassins du criminel Paul Kagame est arrivé à Nairobi le 14-11-2014. Ils ont été logés dans un appartement de luxe situé dans la banlieue de Nairobi à Embakasi, appartenant à un homme d’affaires somalien.

Notre informateur fiable au sein de DMI a dit à Ikaze Iwacu que cet homme d’ affaires somalien est nommé / appelé Daahir Abdullahi qui est Kenyan par la naissance. Mais les agents de DMI du Rwanda l’ont surnommé Farrah Aidid. Cet homme connaît tous les meurtres de DMI à Nairobi. Il est la personne de contact pour les agents de DMI à Nairobi, comme il leur fournit des armes, le transport, et il est celui qui corrompt les fonctionnaires kenyans au nom du Rwanda / DMI. Cette maison à Embakasi, a ensuite servi comme centre d’opération par ces agents de DMI dirigés Col Franco Rutagengwa.

Emile Gafirita a été enlevé à son domicile après avoir rencontré un Burundais supposé être son «ami», mais à ce moment, cet ami était également déjà acheté par le capitaine Peter Matsiko pour l’attirer dans une zone qui serait facile pour son enlèvement. La DMI rwandaise a évité de sémer la pagaille dans les rues de Nairobi; et ils ont laissé un groupe assemblé par cet homme d’affaires somalien de l’enlever, puis ils l’ont remis au groupe du Col Franco Rutagengwa; et voilà ce qui s’est réellement passé ce jour fatidique du 19/11/2014.

Selon cet agent fiable de DMI, Emile Gafirita a été détenu dans cette fameuse maison appartenant à cet homme d’affaires somalien; pour que cet homme d’affaires puisse trouver le temps de corrompre des fonctionnaires kenyans pour faciliter la déportation d’Emile Gafirita hors du pays. Le 22-11-2014, c’est la date où le Col Franco Rutagengwa et son groupe ont quitté Nairobi; et le 23-11-2014, Emile Gafirita a été livré au criminel Paul Kagame.

Notre informateur fiable au sein de DMI a dit à Ikaze Iwacu qu’Emile Gafirita est actuellement détenu au centre de détention militaire à Gako, où il est entrain de subir des interrogatoires musclés sous la torture vigoureuse. Cet officier a dit à Ikaze Iwacu que «Emile Gafirita subira le même sort que Aime Ntabana. Il sera torturé pour obtenir des informations et après avoir vu qu’il n’a rien de plus à dire, il sera alors disposé / tué « .

Conclusion?

Le criminel Paul Kagame sera sans doute responsable de la mort d’Emile Gafirita, mais les juges français Marc Trévidic et Nathalie Poux portent la plus grande responsabilité de dire au monde qu’ «il y avait un nouvel individu, qui possédait une information importante au sujet de l’attentat contre l’avion de Habyalimana. » Ces juges ont rendu publique cette information sans fixer des mécanismes de protection pour leur témoin. Ce qui est plus inquiétant, c’est que la fuite de l’information sur l’identité d’Emile Gafirita venait de leur bureau. Est-il possible que ces juges soient aussi sur la liste de paie du criminel Paul Kagame Le Juge Marc Trevidic

Le Juge Marc Trévidic

Une note d’avertissement

Je voudrais mettre en garde le Major Micombero Jean Marie. Il doit être prudent parce que les agents secrets de DMI du criminel Paul Kagame sont entrain de l’encercler. Comme une personne qui a des informations sur l’attentat contre l’avion de Habyalimana, vous êtes une cible en face de l’entreprise criminelle du FPR. Étant aussi l’ennemi numéro un de l’expert de la mort Jack Nziza, cela met votre nom au premier plan sur la liste des personnes à éliminer.




Par Notre Correspondant

lundi, mai 13 2013

Rwanda: Paul Kagame est le plus grand monstre que l’Afrique centrale pouvait produire en ce début du 21°siècle!

Il y a peu, je lisais un article en kinyarwanda publié sur un site internet qui m’a fait réfléchir aussi sur l’étonnant parcours et la rapide ascension d’un certain Paul Kagame sorti du néant pour devenir à moins de deux décennies l’un des hommes les plus puissants et les plus riches du monde.

Comment en effet ne pas s’étonner devant le parcours de ce garçon aux épaules plutôt frêles qui jusqu’en 1982 n’était qu’un simple enfant de rue dans une des capitales des pays de l’Afrique de l’Est et qui vivait la vie des autres descendants d’aristocrates ayant fui la démocratie et la République Rwandaise entre 1959 et 1961 ? A moins de quatre ans, on le retrouvera en 1986 comme officier supérieur et Chef des Renseignements militaires d’un des pays les plus puissants et les plus riches de la région.

Quatre ans plus tard en 1990, on entendra encore parler de lui mais cette fois- ci comme étant à la tête d’un groupe armé qui venait de se lancer dans l’aventure de conquête militaire du Rwanda. Ce sera chose faite quatre ans plus tard encore puisque dès juillet 1994, Paul Kagame sera le véritable homme fort du Rwanda qu’il venait de conquérir militairement même s’il restera en retrait comme « seulement et officiellement » vice-président et ministre de la Défense.

En 1997, il sera, après Alexandre Le Grand et Napoléon Bonaparte, l’un des grands conquérants de l’Histoire. En effet, après une courte campagne militaire de seulement 6 mois, son armée s’emparera d’un territoire 80 fois plus grand que le Rwanda et son ancien aide de camp du nom de James Kabarebe s’installera comme « proconsul » Chef d’Etat-Major dans une mégapole située à 2000 km de Kigali dans une capitale dont la population est supérieure à celle de tout le Rwanda.

En 2000, Paul Kagame se proclamera « Chef d’Etat » jetant ainsi le masque et au passage, rappelant à l’ordre les « Hutu de service » qui lui avaient servi de couverture. Un certain Pasteur Bizimungu en gardera les séquelles jusqu’à sa mort.

Ceux qui avaient cru se servir du même Paul Kagame (sa branche armée, car ils croyaient que les Forces Armées Rwandaises n’étaient qu’une armée de leur ennemi Habyarimana et que donc si elle était battue, c’est seulement Habyarimana qui en pâtirait !) pour régler leurs comptes avec Habyarimana et ensuite user de la « démocratie et de la majorité populaire » pour mettre le même Kagame à sa place, ont désenchanté.

En 2003, Paul Kagame battra encore le record en se faisant élire avec un score qui en ces temps là était irréalisable même en Afrique. Il a obtenu plus de 95% des voix, mais il en veut toujours aux 5 % qui ne lui ont pas donné leurs suffrages et le leur fait payer. En 2010, il sera encore réélu avec un même score stalinien, non sans avoir jeté en prison la seule opposante qui était rentrée d’exil pour se présenter contre lui : nous voulons nommer Madame Victoire Ingabire, présidente du parti FDU-Inkingi.

Comment en effet ne pas dire que son parcours est extraordinaire quand on constate maintenant que Paul Kagame est :

- L’un des hommes les plus riches du monde d’après les magazines spécialisés. Il possède des parts dans toutes les entreprises privées ou paraétatiques œuvrant au Rwanda. Il loue ses jets privés à l’Etat rwandais pour ses propres déplacements et ceux de sa famille.

- L’un des hommes les plus décorés et les plus « diplômés » honoris causa d’Afrique si pas du Monde. Ceci peut peut-être s’expliquer par sa frustration et donc son désir de revanche pour ne pas avoir pu terminer même ses études secondaires.

Mais aussi l’homme Paul Kagame devrait inquiéter jusqu’à ceux qui l’ont créé ou qui l’utilisent :

- C’est Paul Kagame qui porte une lourde responsabilité sur les événements survenus en avril 1994 après l’assassinat du président Juvénal Habyarimana, assassinat dont il est le commanditaire.

- Avec des milliers de réfugiés hutu massacrés par l’armée de Paul Kagame dans les forêts du Congo, massacres qu’un rapport des Nations Unies « Mapping Report » dit qu’ils peuvent être qualifiés de « génocide » si une instance judiciaire en conclut, l’homme fort du Rwanda aura à jamais un contentieux avec une grande partie de ses sujets ;

- Avec des millions de Congolais assassinés ou violés ou qui ont péri comme « dégâts collatéraux » lors de la conquête de la RDC par les armées de Kagame, cet homme aura à jamais un contentieux avec le peuple congolais et aura porté un grand préjudice au peuple rwandais qui est par nature pacifique et surtout avait toujours vécu en bons termes avec le peuple congolais.



Bref, Paul Kagame est le plus grand monstre que l’Afrique centrale pouvait produire en ce début du 21°siècle, hélas! au détriment du peuple rwandais et des peuples voisins.

Gaspard Musabyimana 12/05/2013

lundi, mars 11 2013

Devant la CPI Uhuru Kenyatta a chanté l'hymne national

Le vice Premier ministre kényan Uhuru Kenyatta a entamé l’hymne national d’indépendance en descendant cet après-midi les escaliers de la Cour pénale international (CPI). Ensuite, il s’est promené dans le parc de son hôtel de La Haye.

Il venait de sortir du tribunal où il venait de participer à une audience de comparution initiale pour entendre les charges dont on l’accuse, à savoir de crimes contre l’humanité. "Il n’y a pas de raison de s’inquiéter", a déclaré Kenyatta, au moment où il chantait et souriait avec ses amis et les officiels du gouvernement.

Deux fois trois suspects font les "6 d’Ocampo". La semaine est chargée à la CPI de la Haye. Vendredi, Kenyatta et deux autres suspects ont paru devant un banc de juges à la CPI.

Suspects

Kenyatta était dans le box ce vendredi avec le chef de la Fonction publique Francis Muthaura et l’ancien chef des services de police Hussein Ali. Tous sont suspectés d’avoir commis des meurtres, déportations, persécutions et viols pendant la période de violence post-électorale au Kenya qui a duré de fin 2007 jusqu’en 2008.

Des dizaines d’officiels attendaient à l’extérieur, manifestant contre les procédures se déroulant à La Haye. Ils ont laissé éclaté leur joie au moment où Kenyatta est sorti par la porte principale de la CPI.

Kenyatta et les deux autres suspects sont considérés comme les alliés du président kényan Mwai Kibaki. Trois partisans de son rival politique, le Premier ministre Raila Odinga, étaient convoqués dans le même tribunal jeudi.

Un film

L’ancien ministre de l’Education William Ruto, l’ancien ministre de l’Industrie Henry Kosgey et le présentateur de radio de Kass FM Joshua Arap Sang ont affirmé aux juges que "les allégations qui ont été faites ici, on dirait qu'elles sortent d'un film".

Luis Moreno Ocampo, procureur général de la CPI, les suspecte de crimes contre l’humanité commis lors des violences qui ont coûté la vie à plus de 1.200 personnes et ont poussé 500.000 personnes à quitter leur maison pour fuir.

Mandats d'arrêt

La juge Ekaterina Trendafilova, qui a présidé les deux affaires de jeudi et de vendredi, a prévenu les suspects que des mandats d’arrêt pouvaient être émis conte eux s’ils provoquaient des violences supplémentaires en proférant des discours virulents.

"La chambre a pris connaissance, en lisant des articles dans les journaux kényans que certains mouvements font exacerber la violence dans le pays en proférant des discours dangereux", a-t-elle déclaré.

La chambre a fixé le 15 septembre et le 21 septembre comme dates du début des audiences qui détermineront s’il existe suffisamment de preuves pour amener les suspects à un procès.

Source : rnw.nl

mardi, février 19 2013

Kagame : rempiler pour les beaux yeux d'Ivan

Il se prénomme Bernardin et son opportunisme infantile (devenu légendaire) le dispute à son girouettisme insupportable. Commentant sa récente péroraison aux allures prophétiques, un journaliste rwandais a sévèrement titré « La sortie de Bernardin ou la faillite intellectuelle ». Carrément. Car il n'y était pas allé de plume morte, le Bernardin : soutenez le quatrième mandat (il y en a un dont on ne parle jamais) du général Kagame, sinon c'est sa rutilante tour (la Kigali City Tower) érigée en pleine capitale qui va nous tomber sur la tête, assurait en substance le flagorneur du régime. Après une errance dans un résumé de l'histoire, il assène, non il menace à peu près de cette façon : aut Kagame, aut nihil ! Sans honte. Heureusement que, fidèle à la culture de son pays, il honore l'adage qui dit que umusazi arasara akagwa kw'ijambo. Traduisez : dans ses délires, il arrive que le fou lâche une vérité. Celle de cet admirateur d'Afandie est : au Rwanda, il n'y a pas deux comme Kagame. Dont acte.

Enfin. Même ceux qui se confondent en courbettes et cirage de pompes devant le faiseur de pluie et de beau temps au pays des nôtres, réalisent finalement que leur idole est unique en son genre. Avant lui en effet, aucun responsable n'avait massacré autant de compatriotes (et de voisins) et, avec quelle cruauté ! Avant lui, aucun dirigeant rwandais n'avait usé et abusé d'un lexique de caniveau comme c'est de mise en Afandie. Avant lui, le peuple rwandais ne s'était jamais fait arnaqué en louant à leur président des jets qui en réalité lui appartiennent déjà. Avant lui, on n'avait jamais, au pays de Gihanga, discriminé les morts et les orphelins. Avant lui, politique n'avait jamais rimé avec banditisme d'état. Dans la liturgie catholique, ils disent « Il est grand le mystère de la foi ». Sans vraiment comprendre celle des Bernardins en Kagame, nous proclamons ta mort Afandie, nous célébrons ta résurrection cher Rwanda, nous attendons ta venue, Ô démocratie, dans la paix.

Avez-vous remarqué que ce qui était censé n'être qu'un débat d'idées a vite été (dé)tourné en une argumentation belliqueuse par l'intello de service ? Le peuple exige de son président qu'il tienne sa parole et monsieur la Girouette feint cette interrogation : 2017 : Bazarase dutege icyico ngo batagira ngo ? Qui a parlé de kurasa dans ces magouilles par le président initiées ? Le choix des mots n'a jamais été fortuit pour la propagande afandiste ; tout comme les images (une tour bombardée). Il s'agit d'assurer, en tout débat, la prédominance de l'image sur l'explication, du sensible sur le rationnel. C'est vraiment à se demander, du citoyen Bernardin et d'un diplomate rwandais, qui voit juste... Ce dernier a un jour écrit : « je voudrais vous faire observer que le Rwanda est parmi l'un des rares pays africains à avoir ratifié la Charte Africaine sur la Démocratie, les Élections et la Gouvernance, signée le 30 janvier 2007. Cette Charte prévoit la suspension d'un État-Membre de l'Union Africaine, en cas de modification de la constitution pour empêcher toute alternance ». Bernardins, coucou...

Délires et vérité. Le propagandiste ne pouvait s'empêcher, outre le recours à la litanie victimaire de ses patrons, de mentionner Singapour. Ce clin d’œil rappelle le miracle économique du dragon asiatique juste pour signaler que Lee Kuan Yew s'est éternisé au pouvoir le temps de préparer la place pour son rejeton, l'autre Lee, le général de brigade Hsien Loong. Récapitulons : aux affaires depuis 1994, le président Kagame compte aller au terme de deux septennats, mais n'a aucune intention de faire comme le tanzanien Julius Kambarage Nyerere qu'il dit admirer. Il ne sait plus cacher l'intention de piétiner les multiples déclarations qu'il a, par le passé, faites dans quasi tous les journaux du monde. Une frange déterminée de (Bernardins) zélés l'a convaincu que le Rwanda cessera d'exister le jour de sa retraite et l'homme ne se croit maintenant remplaçable que par le général que sera devenu son fils Ivan Cyomoro Kagame, actuellement aux études aux Usa. D'où le fameux devoir à domicile concernant une... transition. Il rempilera donc pour sept autres (très) longues années !

Jusqu'à sa fin donc, l'histoire du Fpr n'aura été qu'une succession de déceptions et de mensonges au peuple rwandais. Ce dernier attend une alternance en 2017, on mandate trois druides pour lui concocter une transition. A la grande satisfaction des prophètes qui annoncent déjà une (possible) chute des buildings du sang qui pullulent dans Kigali. « On ne sait pas toujours donner une forme à la révolte. La révolte, elle, s'autorise parfois toute seule à prendre forme » écrivait Suzanne Jacob comme pour prévenir ceux qui s'évertuent à ignorer cette phrase de Napoléon Bonaparte « A tout peuple conquis il faut une révolte ».

Cecil Kami

jeudi, janvier 31 2013

LE FRONT PATRIOTIQUE RWANDAIS (FPR)

A. Contexte de la mission de la Commission internationale d'enquête et méthode Utilisée. Les violations des droits de l'homme qui auraient été commises par le Front Patriotique Rwandais ont été décrites pour la première fois par le rapport de l'organisation Africa Watch, publié au mois de février 1992 sous le titre: «Rwanda, talking peace and waging war, human rights since the october 1990 invasion».

Le rapport citait le témoignage du clergé local, selon lequel des centaines de civils avaient été tués par le FPR, dans plusieurs communes frontalières ou non frontalières. Selon ce rapport, le FPR avait également attaqué plusieurs cibles qui étaient clairement des cibles civiles, et notamment, en décembre 1991, un camp hébergeant six mille personnes déplacées à Rwebere. Le FPR aurait également attaqué le petit hôpital de Nyarurema pour la troisième fois depuis le début de la guerre, également au mois de décembre 1991, tuant six infirmières et patients et endommageant sérieusement la pharmacie.

Il était également reproché au FPR d'avoir kidnappé des dizaines de civils, et d'avoir forcé beaucoup d'entre eux à transporter des denrées pillées ou de servir le FPR d'autres manières. Le FPR n'est pas resté sans réaction aux conclusions du rapport de Africa Watch. Dans des lettres adressées à Africa Watch aux mois de février et mars 1992, il critiquait que l'on ait accordé trop de crédit aux témoignages du clergé. Il accusait certains membres du clergé de n'être pas sans connivence avec le gouvernement.

Il expliquait en outre que certains civils avaient pu être tués du fait de tirs ou d'opérations militaires conduits par le FPR, en raison de circonstances dues aux forces gouvernementales, par exemple : l'utilisation par les forces gouvernementales de civils pour porter des fournitures aux troupes, de sorte que certains civils qui se déplaçaient avec des troupes rwandaises pouvaient avoir été victimes de tirs effectués par le FPR; de même, les forces gouvernementales s'établissaient souvent, à dessein, près de concentrations civiles, pour dissuader les forces du FPR de tenter des opérations contre elles, précisément compte tenu du souci du FPR d'épargner les populations civiles.

C'est la raison pour laquelle, expliquait le FPR dans sa lettre à Africa Watch, il a toujours conseillé aux populations de quitter les zones de combats de manière à créer une zone de libre tir. Les troupes gouvernementales auraient eu la politique inverse. En outre, expliquait-il, si dans les premiers mois de 1991, le FPR préférait garder la population avec lui, il s'est rendu compte que cela le rendait vulnérable et d'autant plus que les civils étaient accusés de collaboration avec le FPR, de sorte qu'ils couraient de grands dangers en cas de reprise du terrain par les troupes gouvernementales.

Pour terminer, le FPR invitait Africa Watch à diversifier ses sources notamment en s'informant auprès du FPR lui-même.67 Il faut encore noter un échange de correspondance entre le «Comité pour le respect des droits de l'homme et la démocratie au Rwanda" et le FPR aux mois d'avril et ai 1992. Dans sa lettre du mois de mai 1992, le FPR répondait à une série de questions posées par le CRDDR quant à la présence de jeunes âgés de moins de seize ans au sein de l'armée du FPR, le comportement de celui-ci à l'égard des populations civiles se trouvant à l'intérieur et aux abords des zones de combat et notamment le bombardement répété de camps de personnes déplacées, l'exécution alléguée de plusieurs dizaines de prisonniers de guerre, notamment de soldats zaïrois, fin octobre ou début novembre 1990; les recrutements forcés, la sensibilisation de ses membres à la problématique des droits de l'homme; le sort des membres du FPR faits prisonniers par les forces armées rwandaises; la place des femmes dans l'armée du Front Patriotique; les raisons du choix du FPR en faveur de la lutte armée.

Tels étaient les préalables dont la Commission internationale d'enquête avait connaissance en abordant le Rwanda pour effectuer sa mission. Sa méthode de travail pour ce qui concerne la vérification des allégations de violation des droits de l'homme commises par le FPR fut la suivante :

- La Commission s'est rendue dans la zone occupée par le FPR le dimanche 17 janvier 1993.

- Dans les jours qui ont précédé, de même que dans les jours qui ont suivi, elle a entendu, à Kigali et ailleurs, des témoignages relatifs aux allégations de violation des droits de l'homme concernant le FPR.

- La Commission a évidemment été attentive à faire la part entre les victimes directes des combats et les victimes indirectes; parmi les victimes directes, il y a lieu de distinguer celles qui sont la conséquence malheureuse de tout combat généralement quelconque, et celles dont les auteurs auraient pu éviter la mort s'ils avaient soigneusement discriminé leurs cibles, comme l'exige le droit humanitaire.

- La Commission est consciente qu'il est parfois difficile de vérifier qui a commis les exactions. Les populations civiles peuvent parfois être dupes des circonstances et se tromper; elles peuvent aussi avoir été abusées par des ruses voire même des actes de perfidie tentant de les abuser en leur faisant croire que c'est l'autre partie qui les a agressées.

Ainsi, il n'est pas exclu que certains bombardements de camps de déplacés aient été l'oeuvre de l'armée rwandaise; de même, des témoignages crédibles ont rapporté que des éléments de l'armée rwandaise s'étaient manifestement déguisés en militaires du FPR pour commettre des exactions, ou que certaines agressions commises par le FPR s'étaient déroulées dans des circonstances curieuses, comme le fait que, pour les commettre, ils avaient dû franchir, en venant et en retournant, les lignes rwandaises, au su de celles-ci et sans la moindre réaction.

Un des moyens utilisés par la Commission internationale d'enquête pour tenter de faire la part des choses fut de poser aux témoins oculaires directs qu'elle a rencontrés68 la question de savoir quelle était la langue utilisée par les agresseurs. Les réponses furent édifiantes, les témoins étant en général capables de citer les langues utilisées.

Cette manière de procéder a été suggérée à la Commission par la visite qu'elle a effectuée au sein de la zone contrôlée par le FPR, où elle a pu constater que ceux-ci utilisaient entre eux d'autres langues que le Kinyarwanda, comme le Swahili, le Kiganda, l'Anglais. Il faut noter à ce propos que de nombreux militaires du FPR sont issus de l'armée Ugandaise, où le Kiganda est la langue de commandement.

- De nombreux témoignages ont été recueillis dans les camps de déplacés, où se trouvent des gens qui ont eu à souffrir tant des agressions dirigées contre les 'camps eux mêmes, que d'agressions subies avant qu'ils ne quittent leur région d'origine, voire qui ont causé leur fuite. - Il se peut que, à Poccasion d'attaques militaires du FPR, certaines bandes de pillards, venues éventuellement d' Uganda, aient profité de la situation pour mener des raids de pillage, comme cela se produit d'ailleurs généralement dans ce genre de circonstance, et que ces pillards se soient rendus coupables de graves exactions contre les populations. Ces pillards peuvent même s'être travestis en pseudo-militaires du FPR, pour donner le change. Il s'agirait alors de bandes irrégulières du FPR. Il faut toutefois savoir aussi que le FPR est constitué d'unités bien disciplinées et entraînées, mais également de troupes plus récentes et moins bien contrôlées.

Toujours est-il que le FPR doit être considéré et se considère d'ailleurs, au sens du Protocole additionnel aux Conventions de Genève relatif à la protection des victimes des conflits non-internationaux, comme »des forces armées organisées qui, sous la conduite d'un commandement responsable, exercent sur une partie du territoire d'une partie contractante un contrôle tel qu'il leur permette de mener des opérations militaires continues et concertées et d'appliquer le présent Protocole ". Tout comme l'armée rwandaise, il semble à la Commission que le FPR doive assumer les actes qui ont été commis sous le couvert de ses propres opérations, que ces actes aient été commis consciemment par ses propres forces, ou parce qu'il n'a pas pris les précautions pour que de tels actes ne soient pas commis par d'autres, soit encore qu'il n'ait pas sanctionné les actes répréhensibles ultérieurement pour dissuader leur reproduction.

Admettre le contraire serait empêcher la manifestation de la vérité et permettre l'élision de toute responsabilité. Ceci est d'autant plus vrai d'une armée qui, en tout cas au début de la guerre, avait la prétention de remplacer le régime en place et qui vient de justifier la reprise des combats en février 1993 entre autres par la nécessité de forcer l' Etat rwandais à cesser ses propres massacres des populations civiles.

B. La visite de la Commission internationale d'enquête dans la zone occupée par le FPR La Commission a donc effectué une visite de la zone occupée par le FPR le dimanche 17 janvier 1993. Elle a été escortée par des membres du "groupe d'observateurs militaires neutres' (GOMN), établi par les premiers accords d' Arusha pour vérifier le respect du cessez-le-feu entre les deux armées. Elle a ainsi passé les lignes de séparation sans encombre, pour entrer dans une zone dont elle a pu constater69 qu'elle était complètement vidée de ses habitants. Après avoir quitté la route de Gatuna, le convoi a suivi plusieurs kilomètres de piste, après quoi les membres de la Commission, accompagnés des militaires du FPR, ont marché deux kilomètres pour rejoindre un fond de vallée où un groupe de 2250 personnes a été rassemblé en une grosse communauté villageoise. D'après ce qui nous a été dit, un autre groupe, de 750 personnes, a été rassemblé à Butaro.

Il est apparu à la Commission que la population semblait bien traitée et que son état de nutrition était satisfaisant. En revanche, la Commission n'est pas convaincue que le FPR ait mis tout en oeuvre pour faciliter la rencontre de nombreuses personnes de même que la liberté d'expression de celles-ci. En effet, alors que le rendez-vous était fixé à 7h30 du matin à Kigali avec les représentants du FPR au sein du GOMN pour nous rendre avec eux jusque dans la zone occupée, ceux-ci sont arrivés avec plus de trois heures de retard, de sorte que le départ n'a pu avoir lieu qu'à 1 I hOO du matin. Arrivés à l4 hOO auprès des habitants, nous avons dû quitter à 16 hOO car, nous a -t-on dit, après notre arrivée sur place, il fallait repasser la ligne de séparation entre les deux armées pour 17 hOO au plus tard compte tenu des exigences de l'armée rwandaise. Il s'est avéré par après que cette affirmation était fantaisiste. La Commission a donc disposé de moins de deux heures sur place pour interroger des témoins. Si elle a été libre de choisir ces témoins, la Commission a éprouvé beaucoup de difficultés à interroger ceux -ci hors de la présence de militaires ou de représentants du FPR. En outre, plusieurs témoins ont été filmés par une caméra du FPR pendant qu'ils répondaient aux questions des enquêteurs. Certains membres de la Commission ont dû exiger à plusieurs reprises d'être laissés seuls avec les témoins.

Les témoignages eux-mêmes n'ont pas permis de déceler l'existence passée ou présente de mauvais traitements. Tous les témoins s'estimaient satisfaits de leur situation, tout en exprimant le souhait de retourner un jour chez eux. Sur la question de savoir pourquoi ces personnes avaient été rassemblées en un seul endroit plutôt que d'être autorisée à rester dans leur village, les représentants du FPR nous ont répondu qu'il s'agissait d'une question de sécurité. L'autorisation sans restriction de circuler au sein de la zone occupée pourrait avoir pour conséquence de faciliter les infiltrations de l'ennemi. En outre, toute atteinte à l'intégrité physique des habitants ne manquerait pas d'être portée au compte du FPR, ce qu'il y avait absolument lieu d'éviter. Or, la seule manière pour le F PR d'assurer la sécurité de cette population était de concentrer celle-ci en un seul endroit où elle puisse être protégée.

La Commission a pu constater qu'en dehors de la zone de rassemblement les habitants étaient interdits de circulation. Elle a toutefois constaté que des restrictions étaient imposées à la circulation au sein même de la zone. Celle -ci étant divisée en secteurs, avec un responsable pour chaque secteur, chaque habitant est tenu de demander l'autorisation de circuler dans un autre secteur et, dans ce cas, doit laisser ses pièces d'identité, à son responsable de secteur, jusqu'à son retour. A noter70 également que chacun doit obligatoirement travailler pour la collectivité quatre jours sur sept et ne peut Yaire la bière" que le jeudi et le dimanche.

Avant de quitter la zone occupée, la Commission a pu rencontrer quelques prisonniers de guerre qui avaient, nous a-t-on dit, volontairement rejoint les rangs du M. Cette rencontre n'a toutefois à nouveau pas pu se faire isolément, de sorte qu'il n'y a pas eu grand-chose à retirer des témoignages.

C. Analyse des violations des droits de l'homme commises par le F PR

a.Les exécutions extra-judiciaires et autres atteintes à l'intégrité Physique et aux biens Les témoins que la Commission a rencontrés dans les camps de déplacés n'ont pas paru assimiler la Commission à des agents du Gouvernement ou favorables à celui-ci. Nous avons recueilli, parfois des mêmes personnes, des témoignages d'exactions commises par le FPR et des témoignages d'exactions commises par l'armée rwandaise. Des personnes que nous avons rencontrées semblaient souvent être capables de faire la distinction entre les deux, distinction qui se justifiait par les moments où les exactions avaient été commises, ce qui se comprend compte tenu de l'évolution de la situation sur le terrain.

La Commission a rencontré des personnes déplacées dans les camps situés entre Nyagatare et Ngarama, puis lors d'une deuxième visite, les camps situés entre Byumba et Ngarama, notamment les camps de Rwebare, Bwisige et Ngarama même. C'est donc toute la chaîne des camps du nord-est du pays qui a été visitée. La Commission a pu rencontrer de nombreux témoins des événements qui se sont déroulés dans les zones frontalières depuis le déclenchement de la guerre au mois d'octobre 1990. Elle a utilisé ses propres interprètes, au cours d'entretiens qui se sont déroulés dans de bonnes conditions eu égard à la liberté d'expression. Du côté de Nyagatare, c'est la région des ranches. Il s'agit d'une région moins peuplée que le reste du pays, où ont été créées de grandes exploitations d'élevage. C'est la région des éleveurs Bahima. Ce sont eux qui ont été les victimes de l'opération de nettoyage de l'armée rwandaise du 8 octobre 1990 (voy. supra). Cette région est à peu près vidée de tous ses anciens habitants, don’t les rescapés se trouvent dans les camps de déplacés plus au sud.

En revanche, cette région est occupée à présent par des personnes qui ont fui les régions frontalières dans les premières semaines de la guerre, et qui sont venus occuper les habitations délaissées. Les témoins font état de plusieurs phases dans le comportement des troupes du FPR (qu'ils ne qualifient pas comme telles, préférant utiliser les termes Inkotanyi ou lnyenzi).

Le mois d'octobre 1990 leur a permis de côtoyer une armée disciplinée et vivant en bons termes avec la population, au point que celle-ci partageait parfois ses repas avec les militaires. C'était le mois de la progression du FPR. A partir du mois de novembre, le FPR a dû refluer vers l' Uganda, compte tenu de la contre offensive de l'armée rwandaise. La discipline s'est alors considérablement relâchée. Les exactions ont commencé avec les revers militaires. Les gens de ces zones furent ainsi deux fois71 victimes du soupçon qui pesait sur eux de collaboration avec l'ennemi. La Commission a parlé du massacre organisé des éleveurs Bahima par l'armée rwandaise au mois d'octobre, ces malheureuses victimes étant soupçonnées, de par leur appartenance à l'ethnie Tutsi, de collaboration avec l'envahisseur. Ultérieurement, la radio rwandaise a exhorté ces personnes à désigner les Inkotanyi aux soldats rwandais. Certains témoins nous ont dit avoir donné suite à cette exhortation.

Cette circonstance les a rendus cette fois complices aux yeux de l'armée du FPR, qui s'est mise à les terroriser. Plusieurs cas d'exécutions sommaires ont été rapportés à la Commission. Témoignages de plusieurs personnes à Bushoga, originaires de la commune de Muvumba :

- 'Des Inkotanyi ont attaqués plusieurs fois à Rutare. Nous avons fui et nous sommes venus nousinstaller ici. Presque tous ceux qui habitent ici sont partis lors des premières semaines de la guerre. LaCroix-Rouge nous a donné des vêtements et de la nourriture. Puis les Inkotanyi sont venus une fois encore prendre même les casseroles et nôtre huile. Ils ont pris toutes les vaches qu'ils ont trouvées, les nôtres et celles des autres familles. Ils ont pris d'autres choses et même des personnes. Ils en ont tué quelques unes. Us ont pris des personnes dans les maisons et les ont amenées comme ça. L'une d'entre elles s'est échappée".

- "les Inkotanyi sont venus et ils ont pris des vaches et les ont amenées à Murahashi. Ils ont emmené des personnes pour les aider à conduire les vaches.Ils ont pris notamment Nyakayiro et Karego, des hommes à peu près du même âge. L'un était père de trois enfants, l'autre de quatre enfants- C'était tout près d'ici, à Mihingo. Quand ? Il y a longtemps, probablement mars de l'année dernière. A ce moment, j'étais déjà réfugié à Bushoga".

- "Il y avait aussi des attaques des militaires rwandais, qui sont aussi venus pour nous piller. En effet, on a remarqué que nous sommes faibles et tout le monde nous a attaqué. Il y a un manque total de sécurité. Nous sommes totalement démunis. Quand les Inkotanyi sont venus, et qu'ils n'on tpas trouvé de vaches (attaques du mois de mars dernier), ils ont pris des personnes jeunes qui pourraient les guider au moment de leur prochaine attaque. Depuis leur départ, on n'a pas revu ces jeunes hommes.

- «Des Inkotanyi ont attaqué chez nous pendant la saison des pluies, l'année dernière, au mois de décembre. Placide les a vu arriver et il s'est enfui. Le Père est resté à la maison car il était malade. Ils ont pris le père Kagamba et dit à la mère de rester à la maison. Ils l'ont pris avec deux autres hommes et les ont tués, comme ça, simplement pour tuer. Kagamba a été tué avec une baï onnette après que les Inkotanyï aient dit aux femmes et enfants de rentrer chez eux".72

-«Le 23 et 24 décembre, les Inkotanyi sont venus dans notre enclos à 6h00 du matin. Il y en avait plus de quarante, tous en uniforme, avec des bottes noires ou blanches, armés de Kalachnikofs. Ils étaient tous des soldats. Pas de civils avec eux. Ils m'ont demandés pourquoi tout le monde était en train de fuir. Parce que vous êtes des étrangers, avons nous répondu. Lejour suivant ils ont tué le fils de Karenzi, âgé de dix- huit ans, avec un fusil. Après les Inkotany sontparti. Karenzi est rentré chez lui avec sa famille. Le jour d'après, il s'est enfui définitivement".

Le témoin précédent est un témoin qui a fui la commune de Kiyombe. Nous l'avons rencontré dans le camp de déplacés de Ngarama, de même qu'un autre témoin qui nous a dit ceci 'Nous habitions près de la frontière. Pour nous la guerre a commencé au mois de décembre. Les Inkotanyi nous ont chassé de Mabare. Nos maisons ont été pillées et détruites par eux. Mon père était malade de la malaria et est resté surplace parce que trop malade pour se déplacer. Il a été tué à la baronnette.

D'autres ont été tués à ce moment. Il s'agit de : Kayingana, Mubiriji, Karumba, Rugema, Zï ramulinda, Sebyasi, Bamkala, Bagira, Zangosa, Gahinyusa'. Dans un camp de déplacés près de Rukomo, nous avons reçu le témoignage suivant sur un fait qui s'est passé à Shonga, proche de la frontière. Il s'agit du témoignage d'un enfant "Mon père est mort en essayant de fuir, comme tant d'autres. J'ai vu les Inkotanyi attaquant. Ils avaient des fusils et d'autres armes et ils ont pillé nos chèvres. Beaucoup de personnes dans ma famille ont été tués. Des Inkotanyi ont tué mes deux parents et d'autres personnes et je suis resté seule ".

D'autres témoignages recueillis notamment dans le camp de Ngararna, nous ont fait état de plusieurs cas où des militaires du FPR ont enfermé les familles dans leur maison, tout en retenant les hommes à l'extérieur pour les exécuter. Ces exécutions avaient lieu à la lance ("il fut lardé par des coups de lance", nous a raconté l'un d'eux à propos de son frère), ou à coups de machette, de houe, de baï onnette : ainsi, par exemple Kayihura, vingt-sept ans, frère de Kabyasiza, vint-sept ans également fut fusillé d'une balle dans la tête au mois d'octobre 1991; Ndimurwango Faustin, a été fusillé d'une balle dans la poitrine au mois d'août 1991 dans le secteur de Kaniga.

Il avait dix-neuf ans. Il était le fils de Tiguhanwa (Ntiguranwa ?), cinquante-trois ans. Au centre de santé de Nyarurema, le 15 février 199 1, des militaires du FPR ont attaqué des militaires rwandais hospitalisés. Ils ont agressé le centre de santé à deux autres reprises, le 5 septembre et le 7 décembre 1991. Ils ont détruit la pharmacie, sans faire de morts, le 5 septembre. En revanche, le 7 décembre, ils seraient entrés dans une salle où il y avait cinq enfants malades de la rougeole. Ils les auraient tués à bout portant. Es ont tiré à travers les fenêtres d'autres salles, faisant sept morts, dont cinq enfants.

La Commission a encore recueilli - plusieurs autres témoignages. Elle a bien entendu également recueilli les témoignages des pères73 blancs, qui ont confirmé un certain nombre d'exactions commises par les militaires du FPR telles quelles nous avaient été décrites par les témoins oculaires directs rencontrés dans les camps de déplacés.

b. Les déportations Tous les témoignages convergent pour dire que le FPR a déporté un certain nombre de populations en Uganda. Le comportement du FPR s'est avéré assez multiforme. Dans certains cas, des hommes ont été réquisitionnés pour transporter des armes ou du butin produit par les pillages. Lorsque les marchandises arrivaient à destination, les gens réquisitionnés étaient en général relâchés et pouvaient rejoindre leurs proches. Des populations ont été déportées au sens strict, des zones frontalières vers l'intérieur de Mganda. La Commission n'a bien entendu pas pu se rendre en Uganda, compte tenu de la préparation qu'aurait nécessité une telle expédition.

Des témoins que nous avons rencontrés n'ont pas pu nous donner de nouvelles des personnes déportées. De nombreuses familles ont ainsi été séparée. Le FPR prétend que les déplacements de population vers le nord avaient pour objectif d'assurer leur sécurité. L'on peut également imaginer qu'il y avait un objectif stratégique à cette pratique, qui consistait à vider les zones de combat de leurs populations pour créer des zones de tir libres. Cette stratégie est d'ailleurs reconnue par le FPR lui-même dans les lettres qu'il a adressées notamment à l'organisation Africa Watch. La Commission n'a pas pu se renseigner, pour les raisons énoncées ci-dessus, sur la manière don’t les civils sont traités dans les camps de réfugiés en Uganda.

c. Conclusions Le FPR s'est rendu coupable de violations des droits de l'homme. Il en porte la responsabilité. Les auteurs de ces violations n'ont, semble-t-il, pas été sanctionnés. La reproduction des exactions est là pour en témoigner. Parmi les personnes déportées en Uganda, les témoignages recueillis démontrent que beaucoup auraient sans doute choisi de rester au pays, même comme personnes déplacées.

Kami (DHR)

mercredi, janvier 23 2013

A quoi joue la diplomatie rwandaise ? Drôles de drones et dissonance en Afandie

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Drones

A quoi joue la diplomatie rwandaise ? Ou plutôt, pour qui roulent les diplomates rwandais ? Ce n'est pas encore la cacophonie, mais la dissonance au sujet du conflit avec la RD Congo, plus particulièrement de la surveillance, par des drones américains, de la frontière de ce pays avec le Rwanda vient rappeler l'aventurisme des stratèges du général Kagame. Alors que l'Afrique entière s'attendait à ce que les va-t'en guerre de Kigali saisissent l'opportunité de cette surveillance pour prouver, comme ils n'arrêtent pas de le clamer, qu'ils ne sont pas derrière les bandits du M23, ils ont étonnement exprimé leur farouche opposition à l'usage des drones pressenties pour cette tâche. Les propos d'un fonctionnaire de la mission diplomatique du Rwanda à New York ne pouvaient être plus hostiles : « L’Afrique ne deviendra pas un laboratoire pour du matériel de surveillance étranger »... Curieux. Très curieux même, lorsque l'on sait déjà que l'étranger dont il s'agit ici n'est autre que le premier soutien de l'armée kagamienne.

Les liens entre l'armée américaine et celle des afande remontent en effet très loin dans le temps : à l'époque où un major de l'armée ougandaise était chargé de faciliter le transit des armes que destinait la CIA aux séparatistes sud-soudanais de John Garang. Cet officier de liaison, Paul Kagame, ira effectuer un stage à Leavenworth (Kansas, Usa) avant de revenir parachever l'invasion de son pays. Une fois au pouvoir, l'homme, devenu général entre-temps, s'appuiera sur l'aide américaine (notamment une surveillance aérienne, tiens !) pour génocider 300 000 de ses compatriotes dans les forêts de ce qui était encore le Zaïre. C'est (encore) sur l'armée américaine que comptera celle de Kagame pour déployer ses troupes au Darfour et... au Sud Soudan. L'armée américaine est même présente dans la zone de Rubavu et sur l'île de Wahu (Iwawa) où ses gardes-côtes formeraient des militaires rwandais à « la sécurisation du (lac) Kivu sur la frontière avec la RDC ». Décidément. Pourquoi donc refuser à un si fidèle allié le déploiement de ses drones ?

Le diplomate qui a formulé ce refus explique : « Il n'est pas avisé d'utiliser un équipement sur lequel nous n'avons pas suffisamment d'informations». Son responsable hiérarchique renchérit : « L’envoi des drones dans l’Est de la RDC empirera la situation ». Ça, c'est pour le côté officiel, juste pour amuser la galerie. La vraie raison résiderait cependant dans la rancune que garde le général Kagame, blessé qu'il a été dans son ego lorsque, symboliquement, il a été désavoué par ses « amis » américains. Au mois de juillet 2012 en effet, il s'est vu refusé un crédit de 200 000 dollars alloués par l'administration américaine au financement d'une académie militaire rwandaise pour la formation de ses sous-officiers. L'affaire des drones aura donc servi aux zélés du régime d'afficher leur dévotion au chef en contrariant une proposition du parrain. Ne pouvant s'offrir le luxe d'une vraie confrontation ni d'un début de vengeance, ni même de quelque mesure de rétorsion, la diplomatie rwandaise a donc jugé bon de rouspéter en faisant semblant d'ignorer qu'en référence au dream de Martin Luther King, Obama est actuellement surnommé I have a drone... Avec son expérience d'Afghanistan en effet, il recourt de plus en plus à ce moyen au lieu d'exposer son armée.

L'ayant compris bien avant ses porte-voix, le président Kagame a rattrapé le coup en déclarant : « l'utilisation de drones par l'ONU ne me pose aucun problème. S'ils pensent que cela peut aider (...), c'est à eux de voir ». Ce revirement à 180% n'a donc rien à voir avec la défiance maladroite affichée par la diplomatie rwandaise. Sauf que cette dernière commence à nous habituer à ce genre de couacs. Concernant le Congo toujours, qui ne se souvient pas de l'ambassadeur Anastase Gasana niant la présence des troupes rwandaises au Congo lors du contre-génocide des Hutu en 1996-98 ? Il sera contredit et désavoué par son patron Kagame qui, lui, assuma (et avec quels termes!) cette expédition. Dans la voix du ministre Charles Murigande (affaires étrangères), le Rwanda s'était, en d'autres circonstances, empressé de féliciter un candidat aux élections présidentielles du Kenya alors que l'issue de la consultation n'était pas encore définitivement établie. Une fois de plus, l'homme fort Kagame prit sur lui et désavoua l'empressement de son ministre et renvoya celui-ci à ses prières. Même le prédécesseur de Kagame avait connu, en appelant la tenue d'une conférence de Berlin bis, le même camouflet.

On l'aura donc compris, l'Afandie n'en a pas encore fini de la gestion des retombées négatives de sa dernière agression du Congo par M23 interposée. Depuis qu'il est terriblement gavé par la manne financière de l'Occident, c'est la première fois que le Rwasingapour parle « austérité » en révisant ses prévisions de croissance. Les coupures d'aide sont passées par là. Considéré désormais par beaucoup de ses anciens amis comme un piggish and ungrateful (goinfre ingrat), le gouvernement rwandais ne sait plus où donner de la tête, d'où cette disharmonie diplomatique en ce qui a trait à ces drôles de drones.

Cecil Kami

mercredi, janvier 16 2013

Tutsilande/Extremiste au Kivu/RDC

Chers Rwandais,



1. Ces extrémistes Tutsis ont refusé les accords d’Arusha en tuant le Président Habyalimana en 1994.Ils veulent un espace de pillage tout en continuant d’utiliser notre bon Rwanda comme un transit des matières premières pillées en RDC .Ces génocidaires professionnel causeront bientôt le chaos au Rwanda et ce chaos sera la deuxième honte d’un occident athée, inhumaine et matérialiste. Ces diplomates tournent autour du pot .Ils sont au courant et averti régulièrement. Sans la démocratisation et la paix au Rwanda, il n’y aura pas la sécurité en RDC. Au Rwanda, il existe une sécurité et pas la paix!!!Demain, il sera trop tard d’inviter les Rwandais à dialoguer.

2.Silence complice et commercial obligés avec les violations graves des droits humains au Rwanda depuis 1990.Les gens meurent toujours au Rwanda et nos occidentaux veulent un espace de pillage en RDC pour continuer à soutenir un pouvoir aux mains de véritables génocidaires Tutsis suivis par la justice française et espagnole...Le TPIR et la CPI sont devenus des tribunaux au service des intérêts des puissants. La psychologie rwandaise décevra un jour ces blancs au service du business international mafieux .Les Congolais ne comprennent pas l’utilité d’un dialogue entre les Rwandais. Les Rwandais ont opté aux actions en faveur d’une paix durable depuis le 19/07/1994 en acceptant de collaborant avec ces gens...en 2003...en 2010...mais jusqu'où?! Le monde est injuste.

        GOOD NIGHT .

jeudi, décembre 20 2012

Le secret de la longévité de Kagame au pouvoir dévoilé par son ancien Premier ministre

« Le gouvernement rwandais dépense des millions pour acheter son pouvoir. Des millions non pas pour corrompre mais pour payer les lobbies », affirme Faustin Twagiramungu, le Premier ministre du premier gouvernement post- génocide du Rwanda.

Le coup de fil du patron de la Maison Blanche Barack Obama demandant à Paul Kagame de cesser tout soutien aux rebelles du M23 qui sème la désolation en République démocratique du Congo suscite des commentaires, notamment dans les milieux d’anciens dirigeants rwandais qui connaissent le système mis en place par l’homme fort de Kigali pour pérenniser son pouvoir. La réaction la plus significative est celle de Faustin Twagiramungu, le Premier ministre du premier gouvernement post-génocide du Rwanda.

Depuis la Belgique où il vit en exil, M. Twagiramungu estime que le fait que le président Obama ait personnellement appelé Kagame est un signe que l’administration américaine ne peut plus accepter ce qui se passe en RDC. « Cet appel est significatif parce qu’il appartient à Kagame aujourd’hui de répondre. Ou je ne m’exécute pas ou je retire mon soutien aux membres du M23. S’il persistait dans son mensonge, car il s’agit de mensonges ici, il est évident que les Etats-Unis et les autres pays réagiront en conséquence. », a indiqué Faustin Twagiramungu au micro de BBC.



A la question de savoir si cette initiative d’Obama est sincère ou c’est de la comédie pour distraire la communauté internationale parce que les Etats-Unis sont un allier du Rwanda, Twagiramungu affirme que « ça ne peut pas être une comédie parce que depuis bientôt trois mois, il y a des organisations de défense des droits de l’homme qui se plaignent de ce qui se passe au Congo. Les Congolais ont eu plus de morts que les Rwandais. Cinq millions de Congolais sont morts à cause des guerres continuelles menées par le Rwanda tous les mois. Ce coup de fil du président Obama, Kagame devait y réagir positivement. S’il réagi négativement, il doit s’attendre à des conséquences qui pourraient peut-être mettre son pouvoir en danger ».



Prié de dire pourquoi, il a fallu beaucoup de temps aux USA pour prendre ses distances par rapport à ce régime qui est en place depuis 18 ans, l’ancien Premier ministre rwandais explique qu’Il y a eu des décideurs au niveau du gouvernement, mais il y a eu aussi des lobbies. « J’ai travaillé dans ce système, je crois que le gouvernement rwandais dépense des millions pour acheter son pouvoir. Des millions non pas pour corrompre mais pour payer les lobbies », précise t-il.

On comprend pourquoi, Paul Kagame peut dormir tranquille sur ses deux lauriers quand son armée envahit le Congo et y perpétue de massacres, tue les enfants innocents, viole les femmes, brûle des villages entiers, pille les richesses de notre sous-sol. Grâce à l’efficacité des lobbies pro rwandais qui ont des ramifications dans les instances internationales et auprès des puissants du monde, l’homme fort de Kigali peut tout se permettre.

Les experts de l’ONU en savent quelque chose eux dont le rapport pourtant fourni et bien documenté sur l’implication du Rwanda dans la situation dramatique de l’Est n’a donné lieu à aucune sanction. Une certaine Susan Rice, dont les accointances avec le régime de Kigali sont connues, s’est opposé à toute sanction contre le Rwanda sans état d’âme alors qu’elle pouvait être à la place de ses milliers de femmes victimes au quotidien de viols et violence de la soldatesque de son protégé.

T.N./MMC

jeudi, décembre 13 2012

Congo: Susan Rice dans le collimateur

C’est un vieux diplomate, familier des débats au Conseil de Sécurité, qui l’affirme : « chaque fois qu’il s’agît de rédiger une résolution concernant la guerre à l’Est du Congo, dénonçant les appuis extérieurs apportés aux rebelles du M23, la même scène se reproduit : le représentant français au Conseil de Sécurité tient la plume et la représentante américaine, Susan Rice, intervient avec force pour adoucir le texte, évitant que le Rwanda soit explicitement nommé et mis en cause. »

Ce constat, partagé par des ONG influentes à Washington comme Human Rights Watch, risque de coûter cher à Susan Rice dont le nom est souvent cité pour succéder à la secrétaire d’Etat Hillary Clinton. Mme Rice, une diplomate noire américaine, peut certes compter sur le soutien personnel du président Obama, un ami de longue date, et sur une solide expérience des relations internationales. En effet, alors que, de 1992 à 1997 elle travaillait au Conseil national de sécurité, elle fit ses classes sous la houlette de Madeleine Albright, chef de la diplomatie américaine sous la présidence de Bil Clinton. C’est de là, assurent ses détracteurs, que lui vient son « biais pro-rwandais » qui l’a amené, ses derniers temps à prendre des positions de plus en plus controversées : elle a tenté de bloquer et a réussi à retarder la publication du premier rapport des experts de l’ONU décrivant, avec force détails, le soutien apporté par le Rwanda au rebelles congolais, elle a jusqu’à présent réussi à éviter que Kigali soit explicitement cité et blâmé par le Conseil de Sécurité, le communiqué du 20 novembre dernier se contentant d’exprimer sans autre précision « le profond souci qu’inspirent les appuis extérieurs apporté au mouvement ». D’après ses détracteurs, Mme Rice tenterait aussi de protéger des critiques le président Kagame lui-même, préservant ainsi l’ image du chef de l’Etat aux Etats-Unis.

Un article publié le 10 décembre par le New York Times va plus loin encore : la journaliste Hélène Cooper assure que Mme Rice, alors qu’elle travaillait pour la firme d’intelligence stratégique « Intelligency » en compagnie d’autres ex-membres du cabinet Clinton dont Anthony Lake, membre du Conseil national de sécurité et un ancien directeur de la CIA, aurait eu le président rwandais comme « client ». D’où le soupçon de conflit d’intérêt…

Cette polémique doit évidemment être interprétée dans le contexte politique actuel à Washington, où le président Obama, entamant son deuxième mandat, se prépare à changer quelques pièces maîtresses de son administration et, en particulier, à remplacer Hillary Clinton et Johnny Carson, secrétaire d’Etat adjoint. Ce dernier, comme Susan Rice, a toujours affirmé qu’il soutenait le principe de la « diplomatie tranquille » et que le Rwanda, étant considéré comme une « partie de la solution » dans la région, ne devait pas être attaqué de front.

Aux critiques sur sa politique rwandaise s’ajoute le fait que le caractère abrupt de Susan Rice ne lui vaut pas que des amis. Ses collègues lui reprochent aussi sa mauvaise appréciation de l’attentat de Benghazi en Libye, le 11 septembre dernier, qui a coûté la vie à l’ambassadeur américain Chistopher Stevens. Mme Rice, dans un premier temps, avait refusé d’y voir la main d’ Al Qaida.

Initialement considérée comme un atout, la longue implication de Susan Rice dans la politique africaine pourrait se retourner contre elle. En effet, en 1994, Madeleine Albright, à la tête du département d’Etat, ordonna aux diplomates américains de s’abstenir d’utiliser le terme « génocide » à propos du Rwanda, afin d’éviter aux Etats-Unis toute obligation d’intervenir pour stopper les massacres. Par la suite, Bill Clinton devait se rendre à Kigali et demander publiquement pardon pour cette abstention tandis que le Département d’Etat tout entier, y compris Mme Rice, développait à la fois un sentiment persistant de culpabilité et une grande estime personnelle à l’égard du président Kagame .

Ce dernier, lors des deux guerres du Congo, fut même présenté comme le chef de file des « nouveaux leaders africains » et il fut assuré de l’appui du Département d’Etat et du Pentagone. Une perception qui est aujourd’hui sérieusement ébranlée.

mardi, décembre 11 2012

LE CHANTAGE DE KAGAME A BILL CLINTON.

Bill Clinton derrière le complot pré conçu dans le génocide au Rwanda ... Il a non seulement refusé d'intervenir, il a activement cherché que cela se produise.

Le jour où Bill Clinton a atterri sur l'aéroport de Kigali en Mars 1997 afin de rencontrer son ami Paul Kagame, le peuple américain et le reste du monde pensaient qu'il était là, pour des motifs de compassion. Eh bien, c'était une erreur! Bill Clinton a été très inquiet en raison de la découverte du secret de la tragédie du Rwanda. Ce jour-là, Clinton a réussi à prononcer un discours bien calculé, mais il trahit le profond de son cœur et omit de mentionner le génocide dans son allocution: «Il peut sembler étrange à vous ici, en particulier bon nombre d'entre vous qui avez perdu des membres de votre famille, mais les gens comme moi assis dans les bureaux, jour après jour, n'avons pas pu apprécier pleinement la profondeur et la rapidité avec laquelle ce terrorisme »inimaginable vous a engloutis. En dehors du contenu du discours, l'essentiel, ici, est le moment: c'était en Mars 1997! Vous rappelez-vous ce qui s'est passé quelques jours avant, à la fin de Février 1997? Eh bien, le juge du TPIR en provenance d'Australie, Michael Hourigan, dans le secret profond de ses enquêtes spéciales, a découvert que c'étaient Kagame et Bill Clinton qui avaient abattu l'avion de Habyarimana, déclenchant la tragédie du Rwanda. Michael Hourigan a eu peur de ressortir publiquement le nom de Clinton. Mais aujourd'hui, 16 ans après, dans une conférence vidéo donnée à partir de son pays natale- Australie , Hourigan estime qu'il est temps de dire la vérité au monde.

Alors, comment la vérité a été dévoilée? C'était le 26 Février 1997. De l'ambassade américaine à Kigali, l'enquêteur du TPIR Michael Hourigan (d'Australie) a fait le fameux «Appel téléphonique du Rwanda» à son patron à La Haye (Hollande), le procureur en chef du TPIR Louise Arbour (du Canada) pour lui faire connaissance des informations très sensibles qu'il venait de découvrir.. Immédiatement, la «Kind Lady» en pleine effervescence, appela New York pour informer le Secrétaire général Kofi Annan. Le «Cold Bath»: Kofi Annan savait, 2 ans avant, dans le bureau du ministre des Affaires étrangères Ndagijimana JMV à Kigali au Rwanda, que c'était Bill Clinton qui avait ordonné l'assassinat de Habyarimana et espérait que ces informations n'allaient jamais être dévoilées. Kofi Annan informa immédiatement Madeleine Albright, le Secretaire d"Etat de Clinton qui choisit Kofi Annan comme Secrétaire général de l'ONU en remplacement du «Frenchy» Boutros Ghali. Madeleine Albright atterrit dans le bureau ovale en peu de temps: «Monsieur le Président, notre action contre la France dans la tragédie Rwandaise est sortie.

Les enquêteurs du TPIR ont découvert que nous avons abattu l'avion »français. Ce fut le début de la longue histoire de cache-cache: Louise Arbour ordonna de licencier le Procureur du TPIR Michael Hourigan et de clore l' enquête. Kofi Annan reçut l'ordre d'envoyer au Rwanda Michael Hall des services sécurité de l'ONU afin d'organiser un départ rapide de Michael Hourigan du Rwanda. Puis, Bill Clinton ordonna à Madeleine Albright de mettre la pression sur les juges du TPIR et de ne pas enquêter sur l'incident qui a déclenché le génocide au Rwanda: le fait d'abattre l' avion d’Habyarimana. Ces ordres de prévention étaient-ils suffisants pour assurer l'esprit de paix à Clinton? L'idée d'être appelé, un jour, un Terroriste Americain fait mal: «Aucun Témoin NE DOIT Survivre». Personne ne doit savoir que j'ai abattu Habyarimana, un ancien haut aide de Clinton peut rappeler aujourd'hui.

Bill Clinton voulait rencontrer tout de suite Paul Kagame, son ami dans le terrorisme. «Oui, Monsieur le Président», ont répondu à l'époque Madeleine Albright et Susan Rice, comme les étudiants en classe. Quelques jours plus tard, Bill Clinton s'est posé sur l'aéroport de Kigali au Rwanda et, après le discours célèbre, il ordonna à Paul Kagame de tuer toutes les personnes qui peuvent connaître l'assassinat de Habyarimana, en commençant par les personnes figurant sur la note de service que Hourigan avait remis à Louise Arbour à La Haye quelques jours auparavant: c'était le début de la longue histoire d'assassinats à travers le monde et près de l'horloge. C'est dans cet esprit malin de camouflage classé par Bill Clinton que Seth Sendashonga et Théoneste LIZINDE, qui ont aidé les agents Clinton à abattre l'avion d'Habyarimana, ont été assasssiné à Nairobi, au Kenya, quelques semaines plus tard. Et récemment, Bill Clinton a conseillé Kagame d'assassiner le général rwandais Faustin Nyamwasa en Afrique du Sud et quand l'attentat a manqué, Clinton s'est rapidement rendu en Afrique du Sud pour faire pression afin étouffer l'affaire.

Mais comment Bill Clinton est devenu impliqué dans des actes terroristes derrière Kagame? «Le jour où le mur de la guerre froide a été abattu à Berlin en 1989 parmi les nombreuses festivités, le président français François Mitterrand ne savait pas que la France allait être la prochaine cible de l'American Empire. 20 ans plus tard à partir de là, l'image de cette guerre américaine Invisible contre la France est terrible: 12 millions de personnes tuées en Afrique francophone et un cas certifié du génocide au Rwanda. Et les victimes sont tous les Nègres africains. Alors, qui savaient? Et quand ils le savaient? Eh bien, malheureusement, l'homme qui le premier a eu l'idée infâme sur la table est notre Black Hero, le Général Colin Powell.

Tout commence le 25 novembre 1987, en Californie, sur les collines de Santa Ynez, Santa Barbara, au ranch du président Reagan. Le général est heureux de dire à son patron que la guerre froide avec les Soviétiques est terminée: «Monsieur le Président, le Kremlin n'a plus l'endurance nécessaire pour exercer, le secrétaire à la Défense George Shultz a conclu un accord nucléaire avec les Soviétiques d'hier». Le Président, dans toute excitation, invita le général de trouver un nouvel ennemi à combattre. Et le nouvel ennemi sera l'Empire Français en Afrique. Les ressources du Congo ont été désignées comme un trésor indispensable à saisir par tous les moyens, y compris les génocides. Comme un nouvel ordre venait de sortir de Washington, le président français François Mitterrand perçut la menace et pour prévenir, décida d'anticiper les changements. Il invita alors tous les présidents africains sous son contrôle à La Baule (France) et leur imposa un changement radical dans la gouvernance publique (démocratie), pour corriger ce qu'on appelle les «Erreurs françaises» dans le discours de Sarkozy à l'apologie du génocide de Gisozi Memorial (Rwanda) en Février 2010 , pour se conformer à la volonté de Mr.Kouchner, son ministre des Affaires étrangères et de son ami autoproclamé Paul Kagame.

Mais il était trop tard! Washington n'était pas intéressé par la démocratie en Afrique, Washington a été plutôt attiré par les immenses ressources minérales du Congo.

Bill Clinton est entré au bureau ovale au bon moment et avec les bonnes personnes. Mais il commit une grosse erreur en choisissant un homme sans instruction et soldat bébé ex: Paul Kagame. Le 1er Octobre 1990, comme le Président du Rwanda Juvénal Habyarimana a refusé de trahir les Français, le Pentagone décida d'envahir le Rwanda par l'Ouganda, se cachant derrière la rébellion du FPR. Ce jour-là, le Président Juvénal Habyarimana du Rwanda était à Washington et le Département d'Etat américain lui a offert l'asile en échange de donner tous pouvoirs à Kagame du FPR. Le Président a décliné l'offre et retourna au Rwanda. De Octobre 1990 à Janvier 1993, le Pentagone (Dick Cheney, Colin Powell) a aidé Kagame , en lui donnant tout ce dont il avait besoin pour renverser le gouvernement du Rwanda. Mais comme la France avait atterri ses troupes au Rwanda afin de faire pression pour les négociations et la démocratie entre le gouvernement rwandais et le FPR , Washington réalisa qu'il ne sera pas possible d'envahir le Congo avec un gouvernement démocratique au Rwanda: Washington a besoin d'un homme proxy au Rwanda. C'est ici que vienti un plan B: l'assassinat de dirigeants hutus!

En Septembre 1993, Bill Clinton ordonna le Pentagone et la CIA d' aider Kagame à assassiner le président hutu du Burundi, Melchior Ndadaye, voisin du Rwanda et allié de la France. Le 20 Octobre 1993, Kagame avec ses escadrons de la mort et agents de la CIA s'est rendu à Bujumbura: le président Melchior Ndadaye a été assassiné, coupé en morceaux avec des couteaux, la" méthode Kagame" de tuer ses victimes. Lorsque Kagame est retourné à Kampala quelques jours après de sa vilaine mission dans Bujumbura, il fut reçu par Brian Atwood, le directeur de l'USAID, pour finaliser le plan d'assassiner le Président Juvénal Habyarimana du Rwanda. Comme un informateur peut confirmer aujourd'hui, Kagame a hésité et a averti un Cataclysme au Rwanda si le président Habyarimana devait être tué comme son homologue burundais Ndadaye. Mais Bill Clinton, à travers son ambassadeur George Moose, dit à Kagame que l'assassinat de Habyarimana était le seul moyen de vite gagner la guerre. La CIA estima que 50 milliers de personnes allaient être tué à la suite de l'assassinat de Habyarimana, un sacrifice acceptable et un bon prix à payer pour une juste cause. Le Pentagone a promis de fournir tout le nécessaire à Kagame , y compris les renseignements et assistance militaire.

Kagame accepta le risque et invita LIZINDE et Kanyarengwe, deux rebelles hutus et anciens alliés du Président Habyarimana, de mettre en place un plan d'assassinat. Alex Kanyarengwe proposa un attentat contre l"avion de Habyarimana et Théoneste LIZINDE indiqua le meilleur endroit pour tirer sur l'avion présidentiel: Masaka Hill, près de l'aéroport Kanombe. En Décembre 1993, Kagame rencontra de nouveau Brian Atwood, Prudence Bushnell et l'ambassadeur américain George Moose: «Dites à Clinton que J'ai besoin d'argent et de» armes, un haut fonctionnaire de haut rang du FPR en exil se souvient aujourd'hui. Bill Clinton, en passant par Kampala, donna tout à la rébellion de Kagame: l'argent, les hommes, l'intelligence (renseignements) et des armes ont été livrées par les avions Hercules C130. Les tactiques politiques pour tuer Habyarimana ont été effectuées par le président ougandais Yoweri Museveni à la demande de Bill Clinton. Le président tanzanien Hassan Mwinyi a rejoint l'intrigue et le président Habyarimana a été forcé à se rendre à Dar-Es-Salaam le 6 avril 1994, pour une réunion infâme: Il ne reviendra jamais à la maison.

Donc, qu'est ce qui s'est passé ce jour-là? Le 6 avril 1994, Bill Clinton a ordonné au Pentagone l'envoi de 450 rangers US au Burundi pour aider les agents de la CIA au Rwanda afin d'exécuter l'assassinat en douceur. Ce jour-là, le matin, Madeleine Albright, l'Ambassadeur de Clinton à l'ONU, ordonna au général Roméo Dallaire (du Canada) qui était au Rwanda en tant que commandant des forces de l'ONU ,de faciliter le FPR et les agents de la CIA à voyager au parc national de l'Akagera, avec des véhicules de l'ONU, pour surveiller le retour de Tanzanie de l'avion de Habyarimana dans la soirée, et alerter l'équipe Terroriste à Masaka Hill pour se préparer à l'explosion en vol. Le même jour, le président ougandais Yoweri Museveni a reçu la commande de Bill Clinton pour s'assurer que le retour à Kigali de Habyarimana soit faite dans la nuit. A 20H 01', les espions de la CIAs détectèrent l'avion de Habyarimana au dessus du parc de l'AKagera , avertirent immédiatement le quartier général de Kagame à Mulindi et appelèrent les troupes américaines déjà stationnées sur l'aéroport de Bujumbura , puis l' ambassadeur des Etats-Unis au Burundi, Robert Kruer, pour être prêt pour une éventuelle catastrophe au Rwanda. De Mulindi,où était basé le quartier général du FPR, Kagame a envoya un message radio à l'équipe de terroristes déjà stationné à Masaka Hill pour se préparer à descendre l'avion ( Black Bag job).

A Washington, Bill Clinton était assis dans le bureau ovale, en attendant «Good» Nouvelles. A Kigali, le général canadien Roméo Dallaire éteint tous les téléphones et sa disparition, engagés dans des conversations secrètes avec des fonctionnaires de la CIA. A 20 heures 21, autour de l'aéroport de Kigali, le pilote Habyarimana, un français, par radio avec la tour de contrôle reçut l'autorisation d'atterrir. Mais lors de la descente de la piste, deux missiles ont décollé de Masaka Hill vers l'avion présidentiel. Personne à bord n'a survécu.

Les bonnes nouvelles arrivèrent à la Maison Blanche en un rien de temps et Antony Lake, Bill Clinton, conseiller national de sécurité est entré en ovale Office: Monsieur le Président, nous l'avons fait: le Congo sera américain. Quelques minutes plus tard, Robert Flaten, l'ambassadeur américain au Rwanda à l'époque, était au téléphone pour confirmer le rapport. C'était une joie dans la Maison Blanche et un jour triste aux Champs Elysées. L'objectifs ultime était de renverser la France en provenance du Congo et d'occuper les ressources minérales congolaises immenses. Bill Clinton a accepté de soutenir les rebelles Kagame et en retour Kagame agissant comme un proxy américain pour envahir le Congo et renverser le gouvernement Frenchy Mobutu. En Mars 1997, Clinton a atterri sur l'aéroport de Kigali et a prononcé le discours infâme. Puis, se cachant derrière Kagame, il a envahi le Congo, a tué 8 millions de personnes y compris les ressortissants espagnols, a renversé la France, et ils ont pillé les ressources du Congo: des centaines de millions de dollars US finirent dans la poche de Clinton et Kagame peut se permettre deux jets privés de luxe et un immense bâtiment à Londres avec Tony Blair en tant que co-titulaire de l'action.

Mais en Janvier 2009, quand Obama est devenu le président américain, Clinton et Kagame, qui étaient des amis dans des crimes, sont devenues ennemies à la justice. Pourquoi? Obama a ordonné à Kagame l'arrestation de au Congo du général Laurent Nkunda et Kagame en réaction complota pour tuer Obama, cherchant de l'aide de Clinton et de Tony Blair à abattre Air Force One, exactement de la même manière qu'il a fait pour éliminer Dr. Alison Des Forges. Lorsque l'information est devenue publique, sans doute que Obama le savait , Clinton avait lui-même pris la distance de Kagame. Dans le même temps, le TPIR a révélé les auteurs de l'assassinat de Habyarimana, et maintenant la famille des victimes sont en quête de justice dans les tribunaux. Le procès dans la cour d'Oklahoma est à la recherche de 350 millions dollars US pour la compensation dans cet 'assassinat terroriste sur l'aéroport de Kigali le 6 avril 1994, argent que Kagame ne peut pas se permettre. Mais Kagame a tué également 8 millions, y compris les ressortissants espagnols, au Congo lors de l'invasion illégale et l'occupation illégale de Bill Clinton ordre. Combien d'argent sera nécessaire pour compenser toutes ces victimes? Qui va payer, Kagame ou Clinton? Le juge espagnol estime Bill Clinton doit payer cet argent. Et l'homme Skinney de Kigali a compris et est prêt à accuser Bill Clinton devant la Cour si Hillary Clinton commence à le critiquer publiquement. L'homme fort de Kigali est en bonne position pour détruire l'Amérique. Et il a commencé à intimider les Etats-Unis publiquement: «Le (...), vous savez l'Ouest (...), Clinton m'ont ordonné de tuer Habyarimana (...), d'envahir le Congo (...), et maintenant il veut me faire face à la justice seul (...) ». Selon un haut responsable du FPR (Kagame Sevices Secret), plusieurs politiciens américains se trouveront devant la justice sur des accusations de terrorisme si Kagame est arrêté: Bill Clinton, Madeleine Albright, Bill Perry, Colin Powell, Dick Cheney, George Bush, Suzan Rice, Brian Atwood, Antony Lake, John Shalikashvili, Pierre Richard Prosper, Robert Kruer, Kofi Annan, Roméo Dallaire, Louise Arbour et beaucoup plus. Alors, qu'en est-il de Kagame? Est-il un homme innocent? Beaucoup d'avocats en Espagne pensent que Kagame est un homme innocent. S'il est démontré que Bill Clinton a ordonné Kagame de tuer Habyarimana puis l"a forçé à envahir le Congo, Kagame ne peut pas être arrêté et toute la responsabilité retombe sur Bill Clinton. Conformément à la loi et la théorie de l'Agence, Kagame est un homme innocent, comme il a agi sur ordre de son principal Bill Clinton et Paul Kagame est en bonne position pour le démontrer.

Dans les coulisses, le cas de «Kagame vs Clinton» devant le tribunal est en train d'attirer de nombreux avocats à travers le monde. Parce qu'il est facile de défendre Kagame dans la salle d'audience, pour remporter l'affaire et des millions de dollars de trésorerie de Bill Clinton. Mais récemment, à Toronto (Canada), Bill Clinton a nié toute implication dans la tragédie du Rwanda. Était-il honnête? Il ya quelques semaines, j'ai posé cette question à l'un des anciens conseillers juridiques de Bill Clinton: Comment réagissez-vous à ces juges espagnols qui ont l'intention d'arrêter Clinton sur les accusations de terrorisme au Rwanda et au Congo en 1994 selon la "Théorie de l'agence"? «Eh bien, vous le savez, les théories sont belles mais dans la salle d'audience , elles ont besoin» de preuves.

Mais le juge français Jean Louis Bruguière m'a dit il ya plusieurs années: il ya suffisamment de preuves impliquant Bill Clinton dans l'assassinat de Habyarimana. L' avocat australienn et ancien Procureur du TPIR Michael Hourigan a confirmé le rapport. Ancien chef du TPIR, le Procureur Carla Del Ponte (Suisse) a confirmé l'implication de Bill Clinton. Kagame lui-même à compris le danger et il est probable qu'il est prêt à dire la vérité pour sauver sa vie. Et l'ancien ambassadeur américain au Rwanda Robert Flaten a confirmé que les Rangers américains stationnaient sur l'aéroport de Bujumbura, le 6 avril 1994: qui les a envoyés là-bas, que faisaient-ils là dans un pays francophone, et pourquoi ce jour-là?

«Personnel ne sait le jour où Bill Clinton sera arrêté, mais déjà un juge un Espagnol est prêt à un choc avec l'Amérique».

Source: Nazionale Audiencia, Madrid, Espagne Tribunal de Hautes Instances, Paris, France

mercredi, décembre 5 2012

RDC : l'opposition congolaise n'ira pas à Kampala pour négocier avec le M23

Kinshasa voulait une délégation congolaise élargie à présenter en face du Mouvement du 23-Mars (M23) pour ouvrir des négociations à Kampala cette semaine. Il était question d’une représentation politique incluant l’opposition. Mais les quatre groupes d’opposition de l’Assemblée nationale ainsi que ceux du Sénat ont refusé de participer à cette négociation.

Les opposants ont débattu pendant deux jours avant de décider de ne pas aller à Kampala. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’évaluer l’accord du 23 mars 2009 entre le gouvernement et le mouvement rebelle, appelé Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) à l’époque.

L’opposition politique n’avait pas participé à la négociation en 2009 ; il n’y a pas de raison qu’elle y soit maintenant, selon le député leader des Forces acquises au changement, Martin Fayulu : « Aller négocier, discuter sur un accord dont on ne connaît ni les tenants, ni les aboutissants, qu’est-ce que cela veut dire ? »

Pourtant, le M23 a des revendications qui rejoignent celles de l’opposition sur la démocratie, les libertés, les élections, mais cela ne séduit pas pour autant Martin Fayulu : « Les revendications du M23, c’est leurs problèmes à eux. Nous avons d’abord notre problème : on doit assurer la cohésion, la réconciliation nationale avant toute autre chose. »

L’opposition ne veut pas d'un strapontin pour assister à une négociation entre le pouvoir et les rebelles. Elle se réserve cependant la possibilité de participer aux pourparlers dans un deuxième temps si on lui donne vraiment la parole.

Le Rwanda réfute le rapport de l'ONU sur son soutien au M23

Alors qu’un nouveau rapport de l’ONU accuse le Rwanda et l’Ouganda d’avoir soutenu militairement les rebelles congolais du M23 lors de leur offensive contre la ville de Goma, la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo a tenu une conférence de presse à Kigali et a de nouveau démenti les accusations qui pèsent sur son pays. Selon ce rapport, des centaines de soldats rwandais seraient notamment venus en territoire congolais assister le M23 lors de la prise de Goma le 20 novembre dernier.

Face à la presse rwandaise, internationale et en présence de journalistes congolais qui avaient fait le déplacement depuis Goma, la chef de la diplomatie rwandaise Louise Mushikiwabo a de nouveau rejeté en bloc les accusations de soutien de son pays à la rébellion du M23 : « Ceux qui citent le Rwanda comme partie responsable aux côtés du M23, c’est faux. Jusqu’à présent, il n’y a pas une seule pièce d’évidence qui puisse convaincre que le Rwanda est aux côtés du M23. Le Rwanda, d’ailleurs, n’aurait aucune raison de soutenir l’instabilité en République démocratique du Congo. »

Aucun intérêt, car selon la ministre, une instabilité à l’est de la RDC aurait des conséquences sur le territoire rwandais. Kigali a en effet récemment annoncé avoir repoussé deux attaques des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), des rebelles hutus considérés par le Rwanda comme étant d’anciens responsables du génocide des Tutsis de 1994.

Louise Mushikiwabo a assuré que le Rwanda suivait de très près les négociations qui sont supposées commencer prochainement à Kampala entre les rebelles du M23 et le gouvernement congolais. Elle a également appelé à un cessez-le-feu permanent dans la région.

dimanche, novembre 25 2012

RDC : Que négociera le M23 avec Kabila ?

Après 7 mois de conflits, le président Joseph Kabila a fini par accepter de négocier avec la rébellion du M23. Le président du mouvement rebelle, Jean-Marie Runiga, affirme avoir eu l'assurance de Joseph Kabila d'entamer dès dimanche 25 novembre des négociations à Kampala. Pour négocier quoi ? Voici quelques pistes.

"Négocier avec un groupe rebelle ? Jamais !", avait souvent répondu Joseph Kabila. Mais depuis la chute de Goma, tombée aux mains du M23 mardi 20 novembre et la prise de Sake le lendemain, le président congolais n'avait plus guère le choix. Pour se sortir de l'ornière, Joseph Kabila ne peut plus compter sur son armée, qui n'a (pour le moment) jamais été en mesure d'inquiéter les rebelles puisqu'elle fuit pratiquement sans combattre, ni compter sur les casques bleus (Monusco) qui ont assisté à la prise de Goma… les bras croisés.

"L'obligation" de négocier

Samedi à Kampala, les chefs d'Etat de la région des Grands Lacs ont tenté de trouver une solution au conflit dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Les participants du Sommet ont exigé le retrait des rebelles de Goma sous 2 jours et ont appeler le gouvernement congolais à entamer des négociations avec le M23. Les rebelles avaient prévenu qu'ils ne se retireraient pas de Goma avant d'avoir négocié avec le président Kabila. Tout convergeait donc pour que Jean-Marie Runiga, le président du M23 et Joseph Kabila se retrouvent autour d'une table.

Appliquer les accords du 23 mars

Négocier quoi ? Il est étonnement difficile d'y répondre, tant les revendications du M23 ont évolué depuis la création de la rébellion en avril 2012. Au coeur des discussions, nous trouverons évidemment les fameux accords du 23 mars 2009 (qui ont donné leur nom au M23). Dans ces accords, la rébellion de l'époque, le CNDP (dont sont issus les membres du M23), demandaient l'incorporation des rebelles dans l'armée régulière (FARDC) et l'intégration politique de leur mouvement dans les institutions congolaises. Pour les rebelles, ces deux exigences n'ont été pas été correctement respectés par Kinshasa. Ils accusent notamment le président Kabila d'avoir voulu éloigner ses soldats de leurs fiefs du Kivu et de ne pas avoir maintenu tous les officiers dans leur grade. Concernant le Kivu, le M23 a deux raisons de ne pas s'en éloigner. La première parce que la région est richement pourvue en minerais divers, or, coltan, cassitérite… qui constituent la principale source de financement de leur mouvement. La deuxième raison est ethnique. Le M23 entend défendre la communauté tutsie, souvent réprimée et menacée, notament par la milice hutue des FDLR. Côté politique, l'ex-CNDP, devenu M23, n'a jamais pu avoir accès aux institutions politiques de RDC.

Le cas Ntaganda

A la table des négociations, le M23 évoquera sans doute la situation du général Bosco Ntaganda, inculpé par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Intégré dans l'armée régulière en 2009, Ntaganda a d'abord fait le jeu de Joseph Kabila, en se retournant d'abord contre Laurent Nkunda, le patron du CNDP, en 2009 et ensuite en assurant une forte "victoire" dans les Kivus du candidat Kabila aux élections frauduleuses de novembre 2011. Mal élu, Joseph Kabila a décidé d'arrêter Bosco Ntaganda, en avril 2012, afin de donner de redorer son blason aux yeux de la communauté internationale. La fuite de Ntaganda a donné lieu à la création du M23. Il est donc fort probable que Jean-Marie Runiga veulent protéger Ntaganda de toute tentative d'arrestation.

Chasser Joseph Kabila

Loin de ces revendications "corporatistes", le M23 s'est rapidement doté d'une branche politique, affirmant des ambitions plus grandes. Un "cabinet fantôme" a été créé pour administrer les territoires occupés par la rébellion : le poste-frontière de Bunagana et la ville de Rutshuru. Très vite, le M23 a revendiqué "la vérité des urnes" à propos des élections chaotiques de novembre 2011. Le terme même de "vérité des urnes" provient du candidat malheureux à l'élection présidentielle, Etienne Tshisekedi, qui a toujours contesté la réélection de Joseph Kabila et a même déclaré sa "victoire". Le M23 pourrait-il faire alliance avec Tshisekedi ? Pour l'instant les contacts n'ont rien donné et l'UDPS est très réticente face à cette rébellion dont tout le monde sait que le Rwanda est derrière. Du côté du M23, on affiche aujourd'hui clairement la couleur : la chute du président Kabila. La rébellion en a-t-elle les moyens ? Militairement, pas complètement. Pour aller jusqu'à Kinshasa, les rebelles devront avoir l'aide direct d'un pays tiers. On voit mal, pour le moment, le Rwanda voisin ou l'Ouganda se lancer dans l'invasion de la RDC. Trop risqué diplomatiquement. Selon des observateurs, seule "une révolution de palais" pourrait débarquer le président Kabila.

Que peut lâcher Kabila ?

Difficile à dire, tant la situation militaire est versatile. Tant que le président Kabila n'arrive pas à reprendre la main sur le terrain militaire (et c'est actuellement le cas), il sera dans l'obligation de faire quelques concessions sur l'application des accords du 23 mars (localisation des soldats intégrés dans les Kivus, grades, versements des soldes… ). Au niveau politique, Joseph Kabila pourrait peut-être concéder une intégration politique au niveau provincial du M23 et, pourquoi pas, un poste au gouvernement. On parle également à Kinshasa de la possibilité de former un "gouvernement d'unité nationale" qui permettrait à Joseph Kabila de pratiquer une "ouverture politique" qui lui permettrait toutefois de se maintenir à la présidence. Mais dans le jeu de poker menteur des négociations dans la région des Grands Lacs, seule la situation militaire donnera l'avantage à l'une des deux parties. Pour l'instant, l'avantage militaire tourne au M23, mais depuis samedi, des renforts de l'armée régulière sont annoncées dans la zone, notamment autour de Bukavu, la prochaine cible annoncée des rebelles.

Christophe RIGAUD - Afrikarabia

samedi, novembre 24 2012

Qui arme le M23 ?

Vous vous demandez -sans doute où est ce que le M23 trouve arme et munitions qui lui permettent de résister à toutes les attaques des FARDC et d’occuper les espaces qu’ils contrôlent. De manière simple, c’est le Rwanda et l’Ouganda qui sont les pourvoyeurs du M23.




Une importante quantité d’armes et des munitions abandonnées à l’aéroport de Goma, au Port de Goma, aux différents camps militaires du Nord-Kivu ne convaincra personne que le seul pourvoyeur du M23 est le gouvernement de Kinshasa.

Après la débâcle de Goma ce Lundi 19 Novembre 2012, il n’y a plus aucune doute que Joseph KABILA est le seul responsable de la déconfiture des FARDC. Les armes saisies à l’aéroport de Goma, dans le Camp de Katindo et au port de Goma dépasse tout entendement : 400 tonnes des munitions et bombes dans 24 containers de 20 pieds, 2 BM (ballistic missil) 8 tubes, et mortiers 122mm. Les BM sont des armes à longue portée pouvant aller jusqu’à 120 Km avec une grande précision. Les BM sont des missiles balistiques.

Un observateur se pose la question de savoir si c’est réellement le M23 qui était visé ou certains pays voisins de la R.D.Congo. Comment expliquer autrement cette campagne de dénigrement à l’encontre des pays voisins qui se sont battus pour rétablir la paix à l’Est de la république Démocratique du Congo.

Nous remercions Roger Meece quand il dit que les vaillants soldats du M23 sont disciplinés et ont une tactique militaire au delà de celle connue traditionnellement, mais quand il se pose des questions sur le genre des munitions que nous utilisons, nous le renvoyons auprès du" commandant suprême" qui malheureusement ne sait pas ce qu’il achète pour protéger la nation, se contentant du" Sehemu ya Raїs" lors de la passation du contrat d’achat d’armes.

Le M23 réclame seulement le respect des accords du 23 mars, qu’y a-t-il d’aussi difficile dans cet accord que pour taire le M23 il faut acheter 2000 tonnes d’armes et des munitions que par la suite sont abandonnés ? Les congolais mènent-ils une vie aussi descente qu’il faut dilapider des milliards des dollars pour acheter des armes pour taire un pan de sa population qui réclame de dialoguer avec son gouvernement ? N’est ce pas un droit inaliénable de tout citoyen congolais de s’exprimer et même de demander des comptes à son gouvernement ?

La rédaction du soleil de graben demande à la communauté internationale d’être regardant quant aux armes et munitions qu’elle donne aux FARDC à travers la MONUSCO car ils ne sont pas toujours utilisés à bon escient.

Quant au pourvoyeur du M23 il n’est plus à chercher ailleurs, 2 000 tonnes d’armes et des munitions, le M23 a de quoi se battre 6 ans.

www.soleildugraben.com

mardi, novembre 20 2012

GOMA EST TOMBE ; IL N’EXISTE POINT DE CITADELLE IMPRENABLE

Après plusieurs heures d’intenses combats, le grand verrou de la ville de Goma a fini par sauter devant l’energie, et la determination des troupes de l’ARC- M23. En effet, c’est depuis hier que les combats pour la prise de Goma par l’ARC, Armée Révolutionnaire Congolaise, s’étaient intensifiés, obligeant les gomatraciens à se terrer dans leurs maisons pour attendre l’heure de la délivrance. Il faut souligner ici que les combats se sont caracterisés par la rudesse, ils ont aussi été rondement menés car ayant fait un minimum de victime et n’ayant pas duré trop lontemps.

En effet déjà tard dans la soirée d’hier, il n y avait plus que quelques points de pseudo resistance, mais qui étaient en réalité des nids de pillards déjà en debandade. Ce matin du 20 novembre 2012, Goma est definitivement tombé sur le coup de 12 heures, chute symbolisée par l’entrée du Général MAKENGA SULTANI qui s’est immediatement dirigé vers le mont Goma pour une courte déclaration.

Les citadelles imprenables n’existent pas !

dimanche, novembre 18 2012

RDC : le M23 aux portes de Goma, alors que les FARDC semblent se retirer de la ville

Les rebelles du M23 sont maintenant aux portes de Goma, à trois kilomètres du centre. Dans la journée, ils sont arrivés à Munigi, à la sortie de la ville. Malgré cette avancée, les rebelles continuent d’affirmer que leur objectif n'est pas de prendre la ville alors que les habitants attendent dans l’anxiété. L'ONU a par ailleurs reconnu être intervenue à l'arme lourde pour empêcher le M23 de s'emparer de l'aéroport de Goma.

Alors que les rebelles du M23 se rapprochaient toujours plus de Goma ce dimanche 18 novembre, les Forces armées de la République du Congo (FARDC) se sont en partie retirées de la ville. Contacté par RFI en fin de journée, le porte-parole militaire pour le Nord-Kivu a déclaré que l'armée avait « reçu l'ordre de se replier dans le souci de protéger des vies humaines » dans le cas où un contact entre les deux forces armées se produirait à l’intérieur de la ville même.

« Ce matin, j'ai vu nos militaires se mettre en route avec leurs véhicules et leurs munitions, ils allaient en direction de Saké », a confirmé une habitante à un journaliste de RFI. Les forces armées congolaises sembleraient tout de même avoir maintenu une présence à Goma d’après le témoignage d’autres habitants qui disent avoir aperçu des chars aux différents ronds-points de la ville.

L’aéroport de Goma défendu par les FARDC et l’ONU

L'armée tient aussi à protéger l'aéroport de Goma, à l’est de la ville, avec l'aide de la Monusco, la mission des Nations unies. En soirée, un porte-parole des Nations unies a confirmé que des hélicoptères de l’ONU avaient appuyé l’armée gouvernementale en tirant à l’arme lourde (roquette et canon) pour endiguer l’avancée des rebelles en direction de l’aéroport.

Dans ce contexte, les populations attendent. Les informations s’échangent sur le pas de leurs maisons ou par SMS. Les habitants essaient de comprendre pourquoi ils entendent des tirs espacés, qui ne ressemblent pas à des combats. « On se demande si on va dormir ou pas », s’interroge une habitante d'un quartier proche de l'aéroport, qui témoignait de l'inquiétude de ses voisins à rester dans leurs maisons.

Témoignage d'un habitant de Goma joint dans l'après-midi, dimanche 18 novembre Les radios locales n’émettent plus depuis midi, les stations d’essence et les magasins sont fermés, c’est la psychose totale même si on n’entend pas de crépitements de balles.

Écouter (01:13)



18/11/2012

Dans la soirée, l’Union européenne a appelé le M23 à « cesser immédiatement leur offensive militaire » sur Goma, par la voix de sa représentante diplomatique Catherine Ashton.

mardi, novembre 13 2012

RDC: le chef du M23 sur la liste noire des Etats-Unis

Les Etats-Unis ont annoncé mardi qu'ils plaçaient le chef des rebelles congolais du M23, Sultani Makenga, sur leur liste noire des personnes physiques ou morales sanctionnées pour leur participation au conflit en République démocratique du Congo (RDC). Le département du Trésor, à l'origine de cette décision, accuse M. Makenga d'être "responsable d'horreurs à grande échelle contre la population en RDC, notamment du recrutement d'enfants soldats et de campagnes de violence contre les civils". Le ministère affirme également dans un communiqué que M. Makenga a reçu des cargaisons d'armement en violation de l'embargo international sur les armes qui vise ce pays. Les éventuels avoirs que M. Makenga pourrait détenir aux Etats-Unis sont désormais gelés, et la mesure du Trésor expose également à des poursuites pénales les ressortissants américains qui viendraient à commercer avec lui. Le M23 (Mouvement du 23 mars) est formé d'anciens rebelles qui, après avoir été intégré en 2009 dans l'armée congolaise, se sont mutinés et combattent depuis le mois de mai l'armée régulière dans l'est du pays, aux confins du Rwanda et de l'Ouganda. Le 19 octobre, le Conseil de sécurité de l'ONU avait exprimé son "soutien sans réserve" aux experts des Nations unies qui accusent ces deux pays d'armer le M23 et avait menacé implicitement de prendre des sanctions contre de hauts responsables à Kampala et Kigali.

mardi, octobre 30 2012

Rwanda: l'opposante Victoire Ingabire condamnée à huit ans de prison

L'opposante rwandaise Victoire Ingabire a été condamnée mardi à Kigali à huit ans de prison ferme pour "conspiration contre les autorités par le terrorisme et la guerre" et négation du génocide de 1994, a constaté un correspondant de l'AFP à l'audience. La Cour a en revanche déclaré Mme Ingabire, opposante notoire au président rwandais Paul Kagame, non coupable de propagation de l'idéologie de génocide, car "il n'y a aucune preuve qu'elle ait eu l'intention d'appeler à un autre génocide", a déclaré la juge Alice Rulisa, en donnant lecture de la longue décision de la Cour. Mme Ingabire "est condamnée à huit ans de prison pour tous les crimes dont elle a été déclarée coupable", a poursuivi la magistrate. Fin avril, le Parquet avait requis la prison à perpétuité. L'accusation avait affirmé disposer de preuves de transferts d'argent effectués par Mme Ingabire au profit des Forces démocratiques de libération du Rwanda, un mouvement de rébellion hutu rwandais basé dans l'est de la République démocratique du Congo, que Kigali qualifie de groupe "terroriste". Le verdict, initialement prévu fin juin, avait été reporté à trois reprises. Présidente des Forces démocratiques unifiées, formation d'opposition non reconnue par Kigali, Victoire Ingabire, une Hutu, est incarcérée depuis octobre 2010. En formation aux Pays-Bas lorsqu'éclata le génocide des Tutsi en 1994, Mme Ingabire est revenue au Rwanda début 2010 et a cherché en vain cette année-là à se présenter à la présidentielle, remportée avec 93% des voix par Paul Kagame, dont le Front patriotique rwandais (FPR, ex-rébellion) avait mis fin au génocide. Le jour même de son retour au Rwanda, l'opposante, après avoir déposé des fleurs à un mémorial du génocide à Kigali, avait demandé que les auteurs de crimes commis contre les Hutu en 1994 soient aussi jugés. Kigali l'accuse d'avoir ainsi nié la réalité du génocide, qui, selon l'ONU, a fait au moins 800.000 morts, essentiellement parmi les Tutsi.

source :rtl.be

dimanche, octobre 14 2012

Francophonie : malgré les réserves du Rwanda, la résolution sur la crise en RDC adoptée à l’unanimité

Kinshasa, 14/10/2012 / Politique : Les réserves du Rwanda n’enlèvent pas à cette résolution sa pertinence. Le secrétaire général de l’OIF, M. Diouf a laissé entendre que chaque Etat est libre de ses choix et de sa stratégie de négociation. Les rideaux sont tombés, dimanche 14 octobre 2012, au Palais du peuple sur les travaux du XIVème Sommet de la Francophonie. Au regard des difficultés qui se sont dressées sur la route, ces assises ont connu un grand succès a souligné le secrétaire général de l’OIF Abdou Diouf. Selon le numéro un de cette organisation planétaire, la clé du succès tient à la parfaite osmose qui a eu entre l’équipe de l’OIF et celle de la RDC.

Parmi les résultats obtenus lors du Sommet de Kinshasa, M. Diouf a épinglé deux actes importants : l’adoption à l’unanimité d’une politique intégrée de développement du Français, le socle sans lequel la Francophonie n’existerait pas et, l’adoption d’une stratégie numérique francophone à l’ère de la modernité.

Bien entendu, il y a eu également des résultats politiques évidents, notamment la résolution sur la situation en République démocratique du Congo adoptée à l’unanimité par les chefs d’Etat et de gouvernements.

Le Rwanda a formulé des réserves sur deux articles de cette résolution, à savoir, l’appel lancé au « Conseil de sécurité des Nations unies à adopter des sanctions ciblées contre tous les responsables des exactions commises dans l’Est de la RDC ainsi que la disposition soulignant, « combien il importe que le gouvernement congolais s’emploie activement à poursuivre en justice les auteurs des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis dans le pays et combien la coopération internationale s’impose en la matière (…) ».

La position du Rwanda n’étonne personne. Depuis Addis-Abeba, Kampala et New-York, le Rwanda a toujours affiché cette même attitude. Pour le Président Joseph Kabila, l’essentiel est l’adoption par tous de cette résolution. Ci-dessous l’intégralité de cette résolution.

XIVème conférence des chefs d’Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage

Kinshasa (RDC), les 13 et 14 octobre 2012.

Résolution sur la situation en République Démocratique du Congo Nous, Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays ayant le français en partage, réunis les 13 et 14 octobre 2012 à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, à l’occasion du XIVè Sommet de la Francophonie,

Agissant en vertu de la Charte de la Francophonie et des valeurs qu’elle promeut, notamment à travers les déclarations de Bamako et de Saint-Boniface;

Exprimant notre forte préoccupation sur la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo du fait des activités de tous les groupes armés, notamment les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et le Mouvement du 23 mars (M23);

Prenant en compte toutes les résolutions des Nations unies sur la situation en République Démocratique du Congo, et en particulier la déclaration du Conseil de sécurité du 2 août 2012 sur la situation dans l’Est;

Réaffirmant notre attachement à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et à l’indépendance politique de la République Démocratique du Congo et de tous les Etats de la région Saluant l’engagement du gouvernement congolais à rétablir la paix et la stabilité dans l’Est de à République Démocratique du Congo; Condamnons les violations massives des droits de l’Homme et du droit humanitaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo, en particulier le meurtre de civils, le déplacement de populations, le recrutement d’enfants soldats et les violences sexuelles;

Tenons les dirigeants des FDLR, du M23 et de tous les groupes armés pour responsables de ces violations et exigeons de ces mouvements qu’ils déposent les armes et mettent fin immédiatement à ces exactions et à toute forme de violence;

Soutenons les actions que mènent les pays de la région des Grands Lacs dans le cadre des rencontres successives de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs visant à trouver une issue à la situation sécuritaire dans la région ;

Appelons le Conseil de sécurité des Nations unies à adopter des sanctions ciblées contre tous les responsables des exactions commises dans l’Est de la République Démocratique du Congo ;



Soulignons combien il importe que le gouvernement congolais s’emploie activement à poursuivre en justice les auteurs des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis dans le pays et combien la coopération internationale s’impose en la matière, et encourageons l’Organisation internationale de la Francophonie à soutenir les actions menées dans ce sens, conformément aux déclarations de Bamako et de Saint-Boniface ;

Invitons les parties congolaise et rwandaise à poursuivre et développer le dialogue afin de renforcer la confiance nécessaire à l’instauration et à la consolidation de la paix :

Saluons la mise en place du Mécanisme conjoint de vérification élargi de l’Equipe militaire d’évaluation et du Centre conjoint de renseignement comme point de départ important dans la restauration de la confiance entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda ;

Invitons le Secrétaire général de la Francophonie à offrir ses bons offices aux fins de soutenir les efforts diplomatiques de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, tout en prenant en compte le travail accompli par l’Organisation des Nations unies, l’Union africaine et la Communauté de développement d’Afrique australe;

Notons avec intérêt la décision de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs concernant le déploiement d’une force internationale neutre;

Appelons à une mobilisation des autorités congolaises et de la communauté internationale pour relancer et consolider le processus de réforme du secteur de sécurité afin d’offrir des garanties de paix, de sécurité et de stabilité au peuple congolais;

Apportons notre plein appui au processus de réforme du cadre légal électoral engagé par les autorités congolaises, notamment en ce qui concerne l’organisation et le fonctionnement de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) et appelons au renforcement de la coopération avec la société civile;

Réitérons notre soutien aux autorités congolaises dans leurs efforts visant à renforcer le cadre juridique relatif à la justice et aux droits de l’Homme, et les encourageons à poursuivre la lutte contre l’impunité en s’appuyant sur les instruments juridiques nationaux et internationaux pertinents;

Encourageons l’Organisation internationale de la Francophonie à poursuivre son action pour le règlement pacifique des crises et des conflits, notamment à travers son soutien aux efforts déployés sur les plans régional et international en vue du rétablissement d’une paix juste et durable dans la région des Grands Lacs.

Source : digitalcongo

mercredi, octobre 10 2012

RDC : La rébellion du M23 "salue" la déclaration de François Hollande

"Le M23 salue la déclaration du président français François Hollande affirmant qu'il n'y a pas de démocratie, ni de droits de l'homme et que l'opposition est marginalisée", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole du groupe actif depuis mai dans la province du Nord-Kivu.

"La communauté internationale commence à reconnaître et à découvrir les vraies réalités de notre pays. C'est parmi les causes de notre lutte armée", a-t-il ajouté.

Mardi, lors d'une conférence de presse commune à Paris avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président Hollande a déclaré que la situation en RDC est "tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l'opposition".

M. Hollande s'est aussi dit préoccupé par "l'agression" de la RDC "venant de l'extérieur, sur ses frontières, et notamment au Kivu". Il s'est prononcé pour la protection des frontières du pays, alors qu'une "force neutre" doit être déployée d'ici décembre pour combattre les groupes "négatifs".

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait déclaré à l'AFP que si le bilan du président français concernait la situation dans l'est en proie à un regain d'instablité, "nous sommes tout à fait d'accord: la situation des droits de l'homme est tout à fait inacceptable".

Mais si cette déclaration concerne tout le pays, "c'est une évaluation qui ne correspond à aucune réalité. (...) Je voudrais d'abord insister sur le fait que c'est au peuple congolais d'accepter ou ne pas accepter une situation au Congo", a-t-il souligné.

Le M23 est essentiellement composé d'ex-rebelles intégrés dans l'armée en 2009, et qui sont accusés par l'ONU d'être soutenus par le Rwanda voisin -qui dément toutes les accusations. Les combats, qui connaissent une relative accalmie depuis début août, ont fait plus de 300.000 déplacés.

L'ONU et plusieurs ONG accusent le M23 de graves exactions. Début septembre, Human Rights Watch a accusé les rebelles d'être "responsables de crimes de guerre commis à grande échelle, y compris des exécutions sommaires, des viols et des recrutements de force". Le M23 avait rejeté "en bloc ces allégations".

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