Le chanteur Corneille, qui devait se présenter au Palais de justice de Montréal ce matin relativement à une accusation d’outrage au tribunal, sera plutôt attendu en cour le 15 novembre. Son avocat, Me Martin Jutras, a expliqué qu’il se trouve en France depuis le 25 septembre. Son retour au pays est prévu pour la fin de la semaine prochaine.

De son vrai nom Cornelius Nyungura, Corneille est en brouille avec sa maison de disques, Deja Musique, depuis qu’il a demandé la résiliation de son contrat en 2009. En mars 2010, la boîte a répliqué en obtenant une injonction interdisant à l’artiste de vendre ou diffuser ses œuvres au Canada.

Or, selon Deja Musique et sa présidente, Janie Duquette, l’artiste aurait rendu disponible sur iTunes Canada deux chansons tirées de son dernier album, Co-Pilot et Le meilleur du monde. Il s’agit de pièces que Corneille interprète en duo avec d’autres chanteurs.

On lui reproche également d’avoir fait la promotion de son album directement ou indirectement en accordant diverses entrevues à différents médias et en offrant des prestations en direct.

« Il n’a rien à se reprocher », a insisté Me Jutras.

Le porte-parole de Deja Musique, Gilles Corriveau, maintient quant à lui que Corneille a bel et bien violé l’injonction. Selon lui, ce dernier aurait dû attendre que le litige entourant la résiliation de son contrat soit réglé.

« Dans ce milieu, ce ne sont pas des contrats en durée, mais plutôt en nombre d’albums À partir du moment où on investit dans un artiste et qu’il y a des retombées, vous voulez y participer », a-t-il dit.

Les parties se retrouveront donc le 15 novembre. Deja Musique est représentée devant le tribunal par Me Étienne Rolland.

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