La République démocratique du Congo (RDC) souhaite que la communauté internationale, Belgique comprise, prenne des sanctions à l'encontre du Rwanda pour son soutien - établi par un rapport d'experts de l'ONU, mais récusé par Kigali - à une nouvelle mutinerie dans l'est de l'ex-Zaïre, a affirmé lundi le Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo Mapon.

"Le gouvernement de la RDC souhaite que la communauté internationale fasse un pas supplémentaire", allant au-delà des mesures - plutôt symboliques - de suspensions d'aide prises par certains pays occidentaux à l'encontre du Rwanda, a-t-il affirmé à l'issue d'un entretien avec le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, en visite à Kinshasa.

"Nous attendons de la Belgique des actions concrètes qui soient de nature à forcer ceux qui appuient la rébellion ou ceux qui s'impliquent dans la déstabilisation de notre pays à cesser de poser de tels actes", a ajouté M. Matata.

Il a fait allusion à un récent rapport du groupe d'experts de l'ONU, qui affirment avoir des preuves que trois des plus hauts gradés rwandais soutiennent la mutinerie congolaise du Mouvement du M23, qui a pris les armes en avril dernier.

Ce rapport "démontre à souhait l'implication du gouvernement rwandais dans la déstabilisation de la partie est de notre pays. Il faut donc des actions concrètes, au delà de la suspension de l'aide, soient prises", a poursuivi le chef du gouvernement, un économiste désigné par le président Jospeh Kabila après les élections présidentielle et législatives contestées du 28 novembre dernier.

Belga